C'est à la frontière de l'Orient que nous retrouvons les premières traces du café, dans une région située entre la corne de l'Afrique, l'Ethiopie, et l'Arabie Heureuse, le Yémen
C'est au XVIème siècle que les Européens découvrent le breuvage grâce aux Ottomans. Ces derniers, depuis leur expédition en Egypte en 1517, en ont fait un mets délicat apprécié de la « Sublime Porte », Istanbul, capitale de l'Empire Ottoman. Son succès est immédiat.
Dès 1615, le café se diffuse sur l'ensemble du continent, soit cinq ans après le thé et de nombreuses années après le cacao, introduit par les Espagnols en 1528.
Cest indubitablement dans la ville de Venise, prospère grâce, notamment, à son commerce avec l'Orient, que sa consommation est la plus répandue. Il en est de même dans la Cour du « Roi Soleil », où « l'eau noire », don de l'ambassadeur ottoman Soliman Aga, fait son entrée officielle en 1669.
Son succès est tel que certains religieux italiens ont demandé son excommunication, pensant qu'il ne pouvait être que le fleuve du diable. Le pape Clément VIII (1592-1605) a même proposé de le faire baptiser afin d'en faire un vrai breuvage chrétien !
De la légende à l'histoire, le café n'en demeure pas moins une préparation reconnue et appréciée. Après le thé, puis le cacao, le café acquiert, à son tour, ses lettres de noblesse.
Les Maisons de café
C'est à la Mecque que l'on voit apparaître les premiers débits de café, ou « Maisons de café », où consommer « l'eau noire » est source d'ouverture vers l'Autre avec ses échanges, ses rencontres er ses partie de jeux d'échecs. Dès le XVIIème siècle, des Maisons de café » font leur apparition dans la plupart des villes européennes. « Le café est très en usage à Paris : il y a un grand nombre de maisons publiques où on le distribue. Dans quelques unes de ces maisons, on dit des nouvelles ; dans d'autres, on joue aux échecs. Il y en a une où l'on apprête le café de telle manière qu'il donne de l'esprit à ceux qui en prennent : au moins, de tous ceux qui en sortent, il n'y a personne qui ne croie qu'il en a quatre foois plus que lorsqu'il y est entré. »