Nana est atteint d’hyper-amnésie. Il a tout oublié de lui mais également des choses basiques de la vie. Lors d’un de ses voyages, il croise la route de trois enfants, dont la plus jeune est blessée. Il décide de les aider à récupérer de l’Eau Étoilée, qui possède des capacités de guérison extraordinaire. Malheureusement, le pays voisins se met en marche pour la guerre et le village de ses enfants est le premier à être détruit. Alors que Nana en réchappe de justesse, les trois enfants sont tués. Dès lors, il n’a plus qu’une idée en tête, éradiquer la guerre de la surface de la Terre.
Nana, le héros
Dernier manga des éditions Ki-oon, il compte déjà deux tomes, sortis en même temps.
Voilà un héros qui va faire du bruit, du moins pour sa nullité. Doté d’une mission louable, il doit se rendre à l’évidence: il est loin d’être de taille. Nana n’a aucun don, aucune force et pire, ne sait même pas vraiment ce qu’est la guerre (ben oui, il est hyper-amnésique ^^). On a juste un bref aperçu d’un épisode de son passé qui ne dure que quelques cases mais je ne serai pas étonné qu’il ait été le contraire de ce qu’il est maintenant. En tout cas, cet état original me pousse à en savoir plus sur Nana car je sens que le scénario est loin d’être simple.
Malgré un début dur, le manga est très drôle, justement grâce à son personnage central, totalement à l’ouest mais sympathique. Exemple: pour se motiver et rejoindre un groupe qui partage les mêmes idéaux que lui, il décide que sa « loi de méditation » sera… le travestissement. Je sais, dit comme ca, c’est pas forcément drôle mais quand on le lit, l’effet est plus fort. D’autant plus qu’il ressemble facilement à une fille et que par ce choix étrange, cela amène des quiproquos assez hilarants. Les deux tomes sont bourrés de gags, de références, comme les trois compagnons qu’il rencontre. Shitori est le portrait craché de Rider dans Fate/Stay Night, Belial me rappelle un méchant mais je ne sais plus lequel (le fou aux yeux démoniaques, qui cachent ses bras dans un drap déchiré), et Shiro est une sorte de Rei (oui, oui, c’est une fille Shiro).
Le thème est pourtant sérieux (l’inutilité et la douleur des guerres) au début mais très vite, on se rend compte que ce n’est pas la base du manga. On ne perd jamais l’idée de débarrasser le monde de la guerre mais les moyens utilisés sont peu orthodoxes, et les membres de ce groupe encore moins. Surtout quand un bon à rien qui pense que le travestissement vient les rejoindre et se retrouve à la 102078 position (autrement dit le dernier), alors que les autres sont dans les 10 meilleurs. Il faut dire aussi que le scénario jète un oeil gentil, presque naïf sur les origines de la guerre, mais suffisamment pour que parfois, on se sente concerné.
Le dessin est assez spécial, très… droit je dirai. Les scènes de bataille du début sont confuses et même si ca s’améliore au fil des pages, ce n’est pas encore probant. Attention, je ne dis pas qu’il est mauvais, il a son charme et donne à l’histoire une atmosphère sympa mais pour les combats, c’est pas encore tout à fait ca.
Une découverte qui mérite amplement le détour et qui fait passer un agréable moment. Encore une fois, Ki-oon frappe dans le très bon et je suivrai cette série avec un intérêt certain.