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Mitt Romney essaie de surfer sur la vague anti-Clinton toujours très forte chez les militants Républicains.
Hillary Rodham Clinton est une des personnalités les plus controversées des Etats-Unis. Dès la campagne pour la présidentielle de 1992, son tempérament faisait les gros titres au point parfois de réduire son époux au statut d'instrument du goût du pouvoir de cette avocate talentueuse.
Née à Chicago le 26 octobre 1947, Hillary Clinton était la fille aînée d'un couple républicain. Après son passage par la prestigieuse université de Wellesley, elle intègre Yale où elle rencontre son futur époux.
A la sortie de Yale, elle devient une avocate rapidement renommée et participe d'ailleurs à l'équipe de juristes qui intervient dans la procédure d'impeachement du Président Nixon.
En 1978, son mari est élu Gouverneur de l'Arkansas dont elle devient ainsi " la Première Dame " multipliant les initiatives à destination des enfants, des hôpitaux et s'investissant beaucoup dans la valorisation des programmes d'enseignement de l'Etat.
Le même interventionnisme a caractérisé sa présence à la Maison Blanche où elle prend en charge un groupe de travail chargé de conduire une réforme du système de santé. Mais de déclarations trop péremptoires en montages trop compliqués, cette réforme ne verra jamais le jour ce d'autant plus qu'entre temps est née l'affaire Lewinsky. Les brouilles, les menaces de séparation se multiplient.
Puis en 2000, elle se présente au siège de Sénateur de l'Etat de New York. Pendant plusieurs semaines, elle est supposée affronter Rudolph Giuliani et son élection s'annonce alors délicate. Mais le candidat républicain devant faire face à la même époque à des soucis personnels familiaux et de santé renonce à conduire sa candidature à son terme. Le chemin ainsi libéré, Hillary Clinton est élue Sénateur le 07 novembre 2000 avec 56 % des voix.
Au Sénat, elle corrige significativement son image, la recentre mais surtout apparaît comme une véritable professionnelle intervenant sur les sujets majeurs.
De là à concevoir cette fonction comme un tremplin pour la Maison Blanche, le raccourci est vite opéré.
Mais les circonstances peuvent ne pas lui être aussi favorables qu'il n'y paraît.
Tout d'abord, les Etats-Unis aiment le changement lors de la présidentielle qui marque toujours un "nouveau départ". Le retour vers une "Présidence Clinton" est encore très chargé d'émotions contrastées.
Ensuite, la vague actuelle va à des profils plus charismatiques de personnalités au cursus à la fois plus "frais" mais surtout plus représentatifs des carrières qui incarnent le "rêve américain".
Enfin, les sondages montrent qu'Hillary Clinton a un " souci " avec les milieux populaires. Elle apparaît comme une "femme politique de Washington" ; ce qui est loin de constituer une bonne image de marque.
C'est donc un jeu facile pour Romney que d'agiter le "cliché Clinton" pour tenter de souder les militants républicains.