Magazine Culture

Ciné Mix [Clap 1]

Publié le 24 décembre 2007 par Lulla

C'est l'heure d'établir un bilan de ce que le cinéma nous a offert de bon et de moins bon cette année. Premier Clap.


Ensemble c'est tout 

Pari réussi pour Claude Berri. L'adaption du best-seller d'Anna Gavalda a cartonné en salles (+ de 2 millions d'entrées) et le résultat est à la hauteur des espérances. Audrey Tautou campe une Camille plus attendrissante encore que dans le roman, Guillaume Canet joue un Franck aussi bourru qu'attachant et Laurent Stocker interpréte un Philibert plus vrai que nature ! Un film qui touche très profondément au coeur par sa simplicité et sa justesse. Il en ressort un doux souvenir d'harmonie et de gaieté. 

Le prix à payer

Une comédie grinçante sur l'importance de l'argent dans le couple où ni les hommes ni les femmes n'en ressortent grandis. Les comédiens sont plutôt bons, Nathalie Baye et Gérard Lanvin en tête, Christian Clavier n'en fait pas trop pour une fois, c'est appréciable. Mais plus le film avance, moins on rit et plus le plaisir s'estompe. Malgré quelques piques acerbes, les dialogues sont décevants et on se demande quand cette farce va enfin se terminer. On ressort soulagé mais pas forcément guilleret.

Alpha Dog

Une peinture de la jeunesse de la banlieue riche de L.A beaucoup trop caricaturale pour être honnête. Ce film aurait pu être extrémement réussi si les dialogues avaient été un peu plus travaillés et beaucoup moins parsemés de "Fuck" et autres insultes (certaines sont assez inventives je dois dire). Sharon Stone offre une interprétation extraordinaire tant son changement physique est radical et suprenant, Justin Timberlake s'en sort plutôt bien pour son premier vrai rôle, beaucoup d'acteurs "minimes" de séries se succédent. Le film est adapté d'une histoire vraie ce qui lui confére un attrait certain, le fait divers est sordide. Malheureusement il paraît interminable, les clichés sont trop nombreux et le tout manque de sobriété.

Little Miss Sunshine

Multi-récompensé, ce road-movie burlesque est un ravissement ! Chaque membre de la famille Hoover a son petit quelque chose qui le rend singulier et attachant. On rit beaucoup, c'est avant tout une comédie et pourtant le drame frappe à plusieurs reprises et c'est là la force du film: faire cohabiter le drame et la comédie avec brio. Certaines scènes sont irresistibles de drôlerie mais quand on gratte un peu, on se rend compte que le film aborde nombre des maux de la société américaine avec une certaine cruauté. La petite Olive ne peut que faire fondre le coeur des spectateurs. Toni Collette, trop rare, est à nouveau excellente, Greg Kinnear se débrouille comme un chef, le reste du casting ne comprend personne de vraiment connu mais peu importe, ce film est une réussite devenu un indispensable.

Les Témoins

Ah si seulement le film n'avait pas été bourré d'anachronismes ... L'action est censée se situer en 1984 et il y a deux-trois détails qui choquent. Cependant, l'histoire est toujours d'actualité. Le film raconte l'impact qu'a eû l'arrivée du SIDA sur un petit groupe de personnages. L'atmosphère du film est très réussi, avec un Paris moite et insouciant qui va devoir faire face à une nouvelle réalité. Puis il y a ces paysages du Sud de la France avec ce bleu turquoise éblouissant, et tout ce jaune. Emmanuelle Béart porte la robe légère comme personne, elle signe une interprétation magistrale, tout comme Johann Libéreau et Sami Bouajila. Bien qu'on la voit moins, Julie Depardieu est à nouveau excellente. La bande-originale comprend quelques tubes des années 80 comme le fameux Marcia Baïla des Rita Mitsouko. André Téchiné nous offre un film douloureux et émouvant que l'on n'oublie pas. Un beau témoignage en somme.

Destricted

Jamais un film ne m'aura mis autant mal à l'aise. A travers 7 courts métrages, des réalisateurs et des artistes donnent leur vision du sexe et de l'art. Le premier est d'une glauquitude extrême, c'est sale, c'est laid, ça ne ressemble à rien (Un homme couvert de pourriture frotte son membre turgescent contre des machines de travaux publiques). Les suivants, censés être drôles, sont plus qu'ennuyeux. Reste celui de Larry Clarke Impaled,  assez réussi. Le dernier est profondément triste et glauque, un mot qui revient souvent. C'est interdit aux moins de 18 ans mais je peux vous assurer qu'il n'y a strictement rien d'excitant. Ca dégoûterait presque du sexe, c'est dire.

Et vous pouvez toujours découvrir les critiques de Hairspray (), Lady Chaterley () et Once () en cliquant sur les étoiles !

A suivre ... (Et n'hésitez pas à donner votre avis)


Retour à La Une de Logo Paperblog