Triste matinée pluvieuse,
Le coeur gercé gorgé de larmes d'adieu plein d'Amour,
Je te regarde soulagé, la mémoire décorée d'images d'une vie merveilleuse.
Tu gagnes les splendeurs du ciel pour y rejoindre le Mystère du Retour,
Hauts lieux de tranquillités où reposent les âmes des plus grands Seigneurs.
Le vent murmure ton départ, chantant à mon âme un paisible bonheur
Car tu nous regardes sur ce Trône fait de neige et de plumes le cigar aux lèvres,
Riant de nos insouciantes bêtises et jeunes idioties qui enragent tes chers enfants.
En cette nuit, l'étendue noire aux étoiles à vu naître leur Souverain aimant.
La Tendre odeur de chaleur et ce silence hurleur d'abandon m'enfièvrent,
J'entends tes chuchotemments délicats, euphorisants de réconfort
Réchauffer mon sang glacé des courants d'air aiguë crieurs de mon coeur.
Déchiré entre peine et multiples heurs lunatiques, je la gronde encore,
Les os remplit du manque, un métal froid qui m'écoeure
Traîné épuisé d'incompréhension, cancerisant mes larmes épargnées
Qui pourrissent au fond de mon égo démesuré;
Ton Abscence.
Le Miel aux ténèbres verssé ruisselait sur ma figure effacée,
Je ne savais que penser, j'étais cet oiseau aux ailes mazoutées
La plume alourdie et souillée d'un douloureux secret.
Je reste sans paraître ni couleur,
Vide et dur, la peau en papier dégradé de fadeur.
Quand vient le soir, tu flottes léger sur les pensées nageuses de ma chambre,
Alors renaissent les souvenirs oubliés fossilisés dans l'Ambre,
L'Ambre des joies passées aux côtés d'un Roi.
Admire comme je vieillis,
Viendra ce jour où je reviendrais près de toi.
Pour l'Heure je reste et te promet une vie remplie d'encore plus de vie,
Fiers, nous nous reverons sous la couronne du Soleil éternel.
Pierre Mathieu