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L’instant pressant

Publié le 31 août 2010 par Dodo44

Oui, oui! Vous avez bien lu! Il s’agit effectivement de l’instant… qui presse. Ça presse! Tout presse! L’époque du pressage de chemises est révolue. Maintenant, c’est l’époque du pressage d’échine. Mais contre quoi, au juste? Bonne question! Je la posai d’ailleurs à une cliente sur le point de céder sous la pression.

Gestionnaire accomplie, épouse comblée, mère bénie, elle voyait poindre à l’horizon l’heure d’accrocher son veston. Elle vint me consulter pour valider cette intuition. Coach de vie, je possède un avantage. Oserais-je vous le confier? Ah! Je vous taquine. Vous le connaissez déjà, le coquin. Si non, en voici le lien.

Alors donc, elle m’entretint à peu près ce discours. Il faut que je prenne ma retraite. Mon conjoint a pris la sienne. Il faut que je lui tienne compagnie. Il s’ennuie. Il faut que je trouve le courage. J’ai besoin de ton appui.

Elle était omniprésente, son expression. On aurait dit une invasion. À toutes les deux phrases, à son insu, elle employait notre robot Yfo sans retenue. Avait-elle envie d’évasion? Je lui en fis la remarque : Il le faut? Vraiment? Elle rétorqua : Comment? J’ai dit ces mots? Vraiment!

Elle poursuivit. Ce que je veux dire, c’est qu’il faut que ça finisse, les hésitations. Il faut? Vraiment? Encore? Décidément… Elle éclata de rire. Et me confia que c’était la première fois, honnêtement, qu’elle en prenait conscience.

Falloir souligne une obligation, une autorité, qui n’est souvent pas la nôtre.

J’enchaînai : Et d’où te vient ce sentiment de devoir te dépêcher? Très bonne question! Un long moment de réflexion. Je suppose que je ressens chez mon conjoint une insistance. Puis-je une suggestion? Bien sûr! Et si tu reformulais tes phrases en remplaçant il faut par j’aimerais. Bonne idée!

Une autre pause et… J’aimerais travailler encore un peu. J’adore mon travail, mon équipe, mon milieu. J’aimerais que mon conjoint s’occupe de son besoin. J’aimerais avoir le courage de lui exprimer le mien. Silence…

Et comment te sens-tu? Ses traits détendus m’avaient déjà répondu. Avec il faut, je me sens lourde d’un poids que je m’impose. Avec j’aimerais, je me sens libre et fraîche comme une rose. L’un m’oppresse de l’extérieur. L’autre m’allège de l’intérieur. Ensuite, elle sut trouver comment en parler à son conjoint.

Allez, amusez-vous à faire l’expérience. Et vous verrez peut-être, vous aussi, la lumière briller au bout du verbe aimer!

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Filed under: Coaching déboguant

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