Ces derniers mois, suite à la crise économique, de nombreuses voix se sont élevées, demandant plus de morale, plus d'éthique, dans le monde de la finance.
Ces demandes émergeaient, selon certains, des "nouvelles générations", en tout cas du fait de la mise en évidence des origines de la crises et des disfonctionnements des instances financières.
Sans entrer plus dans le détail de ce sujet, il est révélateur d'un élément plus fondamental de notre société : la morale et l'éthique ne sont plus des valeurs premières de notre société.
Dans le même temps, le monde de la finance, comme d'autres, veut nous faire croire que même sans règle imposée par l'extérieur, l'éthique et la morale sont le fondement de leur action. L'enjeu pour eux est simple : il s'agit d'éviter de se voir contraint et de disposer d'un maximum de liberté dans les échanges "entre acteurs sachants" (mais dans un véritable jeu de dupe).
Ainsi certains analystes considèrent que la situation actuelle des échanges économique est suffisamment régulée parce qu'ils continuent de se développer. C'est comme considérer que la mafia (russe, italienne ou autre) est bonne pour la société car elle continue d'exister, voir de se développer.
Sans règlementation, les négociations se terminent toujours par un avantage encore plus important pour ceux qui sont les plus forts. C'est la loi de la jungle. L'OMC, à l'origine, avait pour objectif d'éviter cette situation. Malheureusement, elle ne regroupe plus que les acteurs les plus riches du commerce mondial. Alors, dans ce contexte, comment les pays défavorisés peuvent-il faire entendre leur voix ?