En cette fin d'année, Ohmwork a ralenti la cadence sur l'enceinte. Nous en sommes désolés mais actuellement, à l'approche des fêtes, nous travaillons toujours sur le deuxième album de John Merrick Experiment. Alors que nous pourrions laisser de côté notre Ipod pendant les sessions, il n'en est rien, pas de chômage technique en prévision.
The Electric Soft Parade - No Need To Be Downhearted (2007)
Le retour des anglais de Brighton après une grosse période de doute liée au break avec Sony BMG. Ventes décevantes sur un deuxième album pourtant d'excellente facture : "The American Adventure", sorti en 2003. Quatre années bien touffues pour les frères White qui ont le temps de former Brakes, leur side-project, plus rock mais tout de même moins prenant que la douce parade électrique. Quatre années nécessaires à l'élaboration des 12 tires qui constituent l'excellent "No Need To Be Downhearted". Mélodique, libéré, riche en arrangements et en envolées électrisantes ("If That's The Case, Then I Don't Know"), ce nouvel album marque aussi l'exigence de l'harmonie (le très Elliott Smith "Shore Songs"). Au final très personnel, ce disque permet aux anglais de reprendre l'avantage face à la major citée plus haut. Score final : 2-1.
Kings Of Convenience - Riot On An Empty Street (2004)
Après la séparation de Simon & Garfunkel survenue en 1970 (année difficile pour la pop sixties puisque les Beatles se quittèrent aussi cette année là), on croyait ne plus jamais avoir cette sensation d'être bercés par une douce mélodie sur un arpège de guitare ("Homesick" et le Drakien "Cayman Islands") et bien entendu le mélange de deux voix, façon S&B, en guise de "griotte" sur le gâteau. Détrompons nous, un autre duo, débarqué de Norvège, s'installe à Londres en 1999, signe chez Source et nous embarque dans un univers chaleureux où sont uniquement autorisés les cordes (guitare, piano, violoncelle et voix) et les chansons. En période hivernale, je ne demande pas mieux. Enfin, une cheminée, un thé et des mots croisés ne seraient pas de trop..
Unkle - War Stories (2007)
Très réticent à l'écoute des premiers titres de "War Stories", je me rappelle encore cette réaction épidermique : "tombés dans le panneau et la fashionista rock façon BRMC ou façon tout ce qui se fait actuellement dans cet esprit (citer l'ensemble serait l'équivalent d'un travail de mémoire de maîtrise...)". Evidemment, il faut se méfier de cettre première écoute. Extrêmement trompeuse pour le coup, me voilà pris dans le tourbillon Unkle, une fois de plus... Alors oui, c'est très rock ("Restless" avec comme invité le désormais incontournable Josh Homme), la patte électro a disparu mais qu'importe, après tout, les Chemical Brothers sont les garants du big beat anglais, n'est-ce pas? Après une intro très "intro" et sans grand utilité, c'est un "Chemistry" tranchant qui annonce la couleur, ça va cartonner, point barre. Disons que dans la première motié de l'album, niveau bpm et pression, ça envoie. Il faudra attendre un "Persons & Machinery" entre Air et Sparklehorse pour entrevoir une once de quiétude. Suivra le deuxième featuring de luxe avec 3D de Massive Attack pour se poser et planer définitivement avant de prendre de plein fouet la très rock'n'roll "Morning Rage" et finir sur un "When Things Explode" avec l'apparition de la doublure désormais officielle de Jim Morrison, Ian Astbury, au sein des Doors of the 21th century. Passons. La phrase de fin sera celle de James Lavelle parlant de "War Stories" : "I wanted it to be our Check Your Head". Cher James, tu as réussi.