Souriez

Pédophilie : Air France sépare adultes et enfants sur ses vols.
Cet article se suffit tellement à lui-même dans la description de la folie généralisé de notre époque. Judiciarisation à outrance, idolâtrie des enfants, sécurisation fanatique et apeurée.Quand j'étais petit, j'ai souvent voyagé comme UM, à chaque fois à coté d'adultes. Et le moins qu'on puisse dire c'est que, sur la brève durée du vol, ces adultes se sont conduits en personnes responsables.
Et vous savez quoi ? Je préfère partir du principe que les gens qui sont assis à coté de moi dans l'avion sont des gens honnête et responsable plutôt que des pédophiles. Sauf que pour l’époque, si vous êtes un phallocrate, vous êtes par défaut considéré comme un danger en puissance : violeur, harceleur, pédophile, et j’en passe.Pour certains réacs, Franck Boizard par exemple, l’époque montre là sa haine maladive de l’homme et de tout ce qu’il représente.Pour ma part je pense que, s’il y a de ça, la cause fondamentale est bien plus simple. Je m’explique :
Nous vivons dans une époque où nous n’avons pas le droit de juger sur l’apparence. Vous pouvez voir arriver vers vous quinze divers parlants forts, écoutant du rap à fond, l’air extrêmement agressif, et vous êtes supposés les considérer à priori comme des personnes respectables et non pas comme une bande de racaille. De même, si vous voyez une femme en burka (ou niqab, ou je ne sais quoi, j’en ai par-dessus la tête d’essayer de suivre l’évolution de la mode en Arabie Saoudite), vous n’avez pas le droit de penser que vous avez en face de vous une sale conne intégriste haïssant la France et l’Occident et qui mériterait d’être expulsée séance tenante pour pollution visuelle, mais vous devez la considérer comme une femme libre qui a choisit en toute autonomie de se vêtir ainsi. (Remarquez, il est aussi possible que vous ayez un pédophile en face de vous.)
Sauf que juger les gens sur leur apparence est une nécessité à la survie de n’importe quoi. Dans la nature, vous devez vous baser sur l’extérieur pour juger si vous vous trouvez face à un prédateur ou non, et à peu de choses près, vous faîtes exactement la même chose dans la vie de tous les jours. En regardant quelqu’un, vous essayez de deviner ses origines ethniques et sociales, et vous évaluez s’il représente un danger potentiel ou non. En France c’est assez difficile (à la différence de l’Angleterre par exemple, où les différences sociales et géographiques sont extrêmement marquées via les façons de s’habiller et de parler) et à part pour les extrêmes sociaux et ethnique on se trompe souvent, mais on le fait quand même parce que c’est dans notre instinct de le faire.Sauf que c’est interdit. C’est interdit parce que ça divise les gens en catégories stigmatisantes porteuses d’amalgames. C’est interdit parce que, à part pour celles officialisées sur les documents officiels (en gros, sexe et âge), les différences sont interdites. Du coup, si un homme est pédophile, tous les hommes sont considérés comme des pédophiles par défaut. Et, grâce aux mouvements transgenres qui nous expliquent que l’homme et la femme sont des créations sociales (car il est bien évident que la capacité reproductrice de la femme a été créée par l’ordre social patriarcal et par l’Eglise catholique), la différence homme/femme est peu à peu en train d’être interdite.Du coup, non seulement les hommes sont tous des pédophiles, mais en plus, les adultes sont tous des pédophiles, sinon c’est discriminant.
Bref.
Pour vous résumer un poil la situation.
En théorie, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, donc pas besoin de se méfier.Ca, c’est le monde des bisounours.
Sauf que dans la vraie vie des vrais gens, il y a des gens qui sont dangereux. Objectivement dangereux. Certains le sont plus que d’autres. Certains ne sont que des petites racailles de banlieue qui marcheraient droit si quelqu’un leur avait filé une paire de baffe quand ils en avaient droit. Certains, moins nombreux, sont de véritables gangsters. Certains, encore moins, sont des assassins, des violeurs ou des pédophiles.Normalement, vous devriez vous baser sur l’apparence, la façon qu’ont les gens de parler, de se comporter, de s’habiller, pour les classer dans la catégorie danger ou pas.Sauf que ça vous est interdit.
Du coup, soit vous allez à l’encontre de votre instinct et, parce que vous êtes suffisamment riche pour vivre dans un quartier de Paris plus fliqué que la Tunisie, vous ne vous méfiez de personne et vous serez un parfait bobo.Soit vous suivez votre instinct de survie et, du coup, vous vous méfierez de tout le monde.
Et voilà la société que les bobos nous fabriquent. Une société de la méfiance généralisée et de peur permanente. Une société où seul un flicage massif et permanent, couplé à des caméras de surveillance partout, peut vous permettre de vivre à peu près tranquillement. Une société où vous offrez à vos enfants des téléphones portables équipés de balises GPS pour savoir en permanence où ils se trouvent.
Et, par analogie, une société où on interdit aux adultes de s’assoir à coté des enfants par crainte d’attouchements.
Bienvenu chez les bisounours, et n’oubliez pas de sourire à la caméra.