Il a fallu que le guide de tourisme le Petit Futé présente les conditions, trop lamentables, du tourisme en Algérie, et qu’un journaliste du pays concerné en ameute des opinions du pays, pour que le débat ressurgisse. Le plus grand désert du monde, le Sahara, est une pièce maîtresse dans le potentiel touristique algérien mais l’insécurité ne permet pas d’y penser. Les dires sont encore plus vastes.
1ère Partie : L’insécurité n’est, politiquement, pas une tenue correcte pour l’accueil touristique.
Grâce à une polémique entre le guide touristique « Le Petit Futé » et un sujet publié par un rédacteur du quotidien algérien El-Watan, les algériens et bien plus largement tous les friands d’exotisme de part le monde, retrouvent au devant une discussion concernant le tourisme algérien, comme une perle égarée dans une collection de billes. Il est temps, il n’est pas trop tard et jamais sans intérêts.
En effet ce pays qui dispose du plus grand désert du monde, le Sahara, ne fait pas du tourisme une manne de revenus appréciables comme ses 2 voisins la Tunisie et le Maroc. Il fut une époque, les années 80, le journal français « Actuel » classa la population algérienne comme la plus accueillante du monde. Et cela grâce à aux déplacements et constats de la jeune équipe rédactionnelle de cet hebdo qui était des plus branchés, entendre par « branché » à l’heure et au parfum des réalités quotidiennes.
L’’étendue saharienne d’Algérie est d’une splendeur inégalée, est certainement un paradis pour les sensations fortes. En recélant le label de traversée aventureuse du vaste espace hostile, c’est là l’atout qui singularise une visite touristique en Algérie. Car les mers ne manquent dans le monde, et les équipements qu’elles exigent ne sont à porté du premier pays qui le désire. L’Espagne, la France et biens d’autres de la région ont déjà bien ancré leurs labels et instauré leur renommée. Comme ils ont acquis la qualité des prestations par la maîtrise de moult formations et expériences.
Le Sahara est connu comme gangréné, ces dernières années, de « djihadistes » de l’AQMI. L’insécurité grandissante depuis l’arrêt du fameux rallye Paris-Dakar, d’ailleurs qui est devenu sud-américain, cause l’impossibilité d’un tourisme comme industrie économiquement attractive pour le pays. Où les tenants du pouvoir, un pays a ses responsable, depuis le déclenchement de la guerre de libération, semblent avoir donner depuis belle lurette des gages pour la création de l’islamo-fascisme et sa mutation en appareil de massacre de communistes et autres porteurs de modernité ou d’occidentalisation de la société. C’est ce que dégagent les touristes, en général et les européens en particuliers qui attendent, d’occident et de liberté… Ils scrutent depuis 2 décennies déjà que ça se calme. 20 ans c’est beaucoup !
Même si on scande déjà que le terrorisme est réduit. Sa source est encore en place. Originellement, né sous la houlette des sbires de l’ex.FIS (Front Islamique du Salut) et avec la complaisance des « barbefelenes », il persiste et de temps-à-autre il se renforce avec de jeunes recrus prêts à faire les Kamikazes. Devenu désormais maghrébins, ces dernières années, il a choisi le repli sur le nord du Mali. Cependant l’ensemble de la nébuleuse islamiste continue d’espérer de vaincre la solide armée algérienne et s’accaparer le pouvoir. L’évolution des porteurs de ces crimes politiques a bougé. Elle est finalement plus versée au banditisme.
Ces groupuscules résidus des islamistes de tous bords, et à leur tête ceux évincés de leur victoire électorale en 1990/91, ont opté pour le fructueux business des prises d’otages et l’exploitation directe et indirecte des filières de trafics de stupéfiants. Le label AQMI permet de ratisser dans les recrutements, et il sert dans les kidnappings où certaines indiscrètes estimations avancent une quarantaine de personnes, humanitaires et touristes, sont entre les mains de l’AQMI…
En matière de stupéfiants, l’évolution du trafic mondial a connu, ces dernières, une transmutation des itinéraires. La cocaïne, provenant des pays américains transitant désormais par nombreux pays africains, et le Cannabis marocain, qui se destinent à l’Europe assument la traversée du désert subsaharien.
Le déplacement du terrorisme au sud du pays, qui est la région de valeur sûre pour un éventuel tourisme algérien, ne s’est pas opéré dans l’absolu d’un choix des islamistes. Le phénomène de violence qui perturbe tous le pays, a aussi connu l’affaire de Guemar par la passé. Elle est la seule avec en 1990, celle de l’école de police d’El-Biar en 1881, où les attaques ont visé, bien avant les grands massacres, les services de sécurité.
Maintenant il n’est pas assez connu qu’il s’agit d’alliances que les terroristes ont nouées. En 2004, le chef du groupe de l’AQMI le plus actif en matière de prise d’otages dans cette région, Khaled Abou El-Abbas (Laâouer) s’est marié avec une femme issue de entre une tribu arabe du nord du Mali « les Barabicha ». Ces collusions entre fragments réactionnaires et tribaux des sociétés musulmanes avec le fascislamisme, comme au Yémen, en Afghanistan et au Pakistan pour ne citer que là où il y a de gros problèmes, ont toujours existé. Ce n’est pas un cas algérien spécifique !
Au nord de l’Algérie du fait des reliefs géographiques de la Kabylie, une région de traditions d’authenticité maghrébine, offrent la persistance du terrorisme. D’une part, un semblant d’alliance est soupçonné entre les habitants contestataires pour l’identité berbère et les criminels de l’islamisme. Et ce malgré l’existence des groupes d’auto-défense. Et d’autre part, pour certains observateurs, les nationalistes arabo-réactionnaires alimentent les terroristes. Ils maintiennent cette région, qui pose une véritable question d’identité, sous tension et dans le clivage de la crise pour la mater.
A suivre, Deuxième Partie : Sociologie du tourisme et libertés démocratiques…