Quatre jours riches en émotion, et en plein d'autres choses !... (part 1)

Par Eric Bernardin

Je suis encore un peu sous le choc des 4 derniers jours passés, car les journées ont été très longues, les nuits très courtes et les vins bien bons. Sans parler des 1400 kilomètres particulièrement usants, surtout lorsque vous avez une voiture en bout de course, à la mécanique capricieuse.

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La première journée d'ascension vers le Nooooorrrrd (à faire prononcer par Galabrufut particulièrement difficile, même s'il y eut quelques percées lumineuses. Lorsque j'ai vu que mon GPS me faisait passer par Limoges, j'ai compris que Vierzon allait être sur mon parcours. J'ai donc appelé mes parents pour savoir s'ils étaient chez eux. Et 1h30 plus tard, leur fils prodigue était dans leur salle à manger ;o) Vu que je n'avais pas prévu cette halte - je pensais passer par Poitiers et Tours - j'avais amené mon casse-croûte. Ca tombait plutôt bien : ma mère angoisse toujours un peu de me préparer à manger. Il faut dire qu'elle croit que je ne mange que ce que je publie sur le blog, alors que c'est souvent beaucoup plus rustique, simple, décadent ou régressif.

Jusqu'à Vierzon, ma voiture s'est comportée pas trop mal, même si la température du liquide de refroidissement commençait à devenir un peu trop élevée à mon goût. J'avais pourtant pris mes précautions. La veille-même, j'avais fait purger et nettoyer le circuit de refroidissement, ce qui m'avait coûté une somme coquette. Peu après Orléans, l'aiguille commence à atteindre la zone dangereuse, quelle que soit la vitesse adoptée. Il faut que je m'arrête sous peine d'une surchauffe fatale du moteur. Etant sur la bande d'arrêt d'urgence, je teste avec une certaine émotion mon gilet jaune fluo, jamais utilisé jusqu'à ce jour.

C'est le ventilo qui fait des siennes. Il reste totalement immobile alors que le liquide bouillonne, J'appelle mon garagiste. Il m'explique que ça vient probablement du connecteur reliant la sonde au ventilo. A peine j'y touche. Le ventilo redémarre. Mais dès que je n'y touche plus, il s'arrête. J'essaie de trouver une position qui permet de garder le contact (le mieux est de le coincer contre la durite). Mais je verrais tout le long des 300 kms qu'il me reste à parcourir que c'est très provisoire :o(

Le pire reste à venir. J'ai la mauvaise idée d'éviter le péage en arrivant sur Rouen (économie, économie...). Du coup, je me retrouve à traverser la ville à l'heure des sorties de bureau !!! Mon ventilo bien sûr ne fonctionne plus. Il pleut des trombes d'eau. Je sors à plusieurs reprises sous une pluie battante pour essayer de réactiver le connecteur, me demandant si je vais aller jusqu'au bout de mon périple. Mes "vacances" commencent bien...

Finalement, tant bien que mal, j'arrive à Fécamp, car la vitesse de la voiture et la pluie relativement fraîche évitent la surchauffe. Mais je dois traverser la ville, avec moultes feux, une circulation chargée... Je suis contraint de faire un arrêt de 5 mn à 1500 m de ma destination ! Puis je repars et enfin arrive sur le parking de Ludivigne. Ouf !

(to be continued)

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