Posté par lediazec le 31 août 2010
Au départ, ma photo de famille faisant état de l'université PS de La Rochelle, était un instantané comme on en collectionne quelque part au fond de son désespoir, tiroir où se range le désordre d'une idée cahotée par les trahisons et parfois l'infamie. Ne soyons pas choqués, j'ai bien écrit infamie, parce que trahison. Une chose ne pouvant pas se débarrasser de l'autre par pur artifice du vocabulaire.
En évoquant cette photo de famille, je parle d'une famille que je pense mienne, que j'ai aimé, que j'ai détesté et à laquelle je reste – pour des raisons psychologiquement bizarres – attaché. Ne cherchez pas l'intrus, car je ne suis point dupe quant à l'état dégénératif de ma pathologie : je suis de gauche. Profondément et humainement de gauche. Mais parce que je suis conscient de mon pathos, je ne puis être dupe quant à l'état réel de cette gauche qui accommode son ambition au gré de ses arnaques.
Que la photo soit belle, cela ne me dérange pas. Avec photoshop tout est possible. Dans certains magazines, on arrive à ôter les verrues chez les pin-up ! Ce qui dans la vie réelle pose problème à certains partenaires.
Non, ce qui me dérange, c'est de crier au beau, de s'extasier, alors qu'au fond nous savons que tout ça n'est ni beau, ni sublime. C'était l'objet même de cette photo de famille. Que mes amis de la gauche me pardonnent, mais il nous est impossible de nier l'évidence.
Si en revanche vous me demandez si je vais voter aux prochaines présidentielles, sans hésiter je vous réponds oui. Si vous me demandez le nom du candidat, je vous réponds aussi sec : contre Sarkozy ! C'est ma pathologie. Et je l'assume !
Je ne supporte plus le gnome, ni sa bande de médiocres. Ni leur fascisme rampant. Ni l'état de guerre civile dans lequel ils cherchent à faire patauger l'opinion et le pays pour se maintenir au pouvoir. Honteux et dangereux pour tout le monde, nous en convenons. Je n'aime pas la forme du visage qu'on donne à notre pays. En tant que citoyen, je ferai tout ce qui en mon pouvoir pour détruire l'image de celui qui incarne un pouvoir débile et en tous points néfaste. Je militerai et irai voter contre l'obscénité que Nicolas Sarkozy représente. Pour l'effacer des tablettes comme on décape une tache sur une façade fraîchement repeinte.
Si cela doit passer par le vote socialiste, je voterai socialiste. Si cela passe par quelqu'un d'autre, je voterai quelqu'un d'autre…
Mais que les socialistes ou ce quelqu'un d'autre ne pensent pas que je suis dupe. Prouvez-moi le contraire et nous seront réconciliés avec ce qui compte le plus à mes yeux, l'honnêteté !