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Etat chronique de poésie 983

Publié le 31 août 2010 par Xavierlaine081

983

On se faufile comme on peut

On joue des coudes

On tend visage vers les fenêtres ouvertes

Glisse les doigts dans l’entrebâillement d’un volet

*

Ce qui compte

Respirer

Respirer et voir

Savoir suivre le chemin

Quel qu’il soit

Qui nous conduise

*

Parfois on se trompe

L’impasse nous poursuit

Et refuse de céder

*

Parfois

Le sens giratoire

N’offre qu’interdits

Issues colmatées

De mains de maîtres

*

Comme papillons de nuits

Nos yeux se heurtent à la lumière

Eblouis

Nos ailes se brûlent

*

Nous ne voyons rien de l’amour qui se trame

Ne sentons rien de la main qui se tend

Trop jeunes en notre univers de souffrance

Hésitants encore au seuil d’avenir

*

La bonne porte est parfois difficile à ouvrir 

Il faut en chercher longtemps la clef 

On ose à peine franchir le seuil 

Lorsque les mots se tissent en si intime toile 

Beauté qui demeure en la mémoire amoureuse

*

La trame se tend

Un fil s’y love

Allers-retours de navettes expertes

La toile de vie

Se fomente

A l’ombre discrète

Où s’émeuvent les lèvres

*

Un bassin d’eau pure

S’ouvre sous nos pas de hasard

.

Manosque, 26 juillet 2010

©CopyrightDepot.co 000455677 

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