Bonjour à celles et ceux qui ont lu leurs livres
Pensées pour Alain Corneau
Bonjour aux zotres
Faute de temps (si vous saviez tout ce que je suis sensée lire dans les semaines à venir...), ma sélection de septembre se compose à nouveau de 3 romans peu épais. Merci de voter pour votre préféré dans le sondage mis en ligne dans la colonne de gauche.
Le canapé rouge
Prix Pierre Mac Orlan 2007.
Présentation de l'éditrice ici.
Abeille a admiré l'écriture plus que le récit et cite 2 extraits effectivement beaux et sensibles. Ce livre constituait le choix d'Aifelle pour le challenge des coups de coeur de la blogosphère.
Un autre roman de cette auteure figure dans la sélection française pour le prix Qd9 2010 et Miss Ficelle ne tarit pas d'éloges sur l'écriture de Lesbre. Je lui fait confiance sur ce point et si j'ajoute à cela que Jorge Semprun (que j'admire au plus haut point) a fait une critique plus qu'élogieuse de ce livre dans le Nouvel Obs dont voici quelques extraits :
«le Canapé rouge» (...) est l’un des événements du retour à la saison des prix, (...) tout d’abord, parce que ce livre rayonnant est bien au-dessus, bien des coudées au-dessus de toute intrigue ou cabale, précisément. Il s’impose de lui-même, dans le silence ému, solitaire et multiple, de la lecture. Et j’imagine fort bien qu’on se signale de bouche à oreille amie son charme nostalgique, ses chatoyantes qualités d’écriture, la bouleversante humanité de ses personnages de femmes, tendres sans larmoiement, résolues mais disponibles. (...) En tout cas, il sera difficile d’oublier «le Canapé rouge». Sa petite musique russe, universelle, retentira longtemps à nos oreilles, comme la mélodie inoubliable de Souliko.
Et puis le 4e de couverture cite Olympe de Gouges que j'admire également : il me faut donc impérativement lire ce roman :
Dans le transsibérien qui la conduit à Irkoutsk, tandis que défilent les paysages, Anne songe à l'amitié qui la lie à une vieille dame, Clémence Barrot, laissée à Paris. Elle lisait à cette ancienne modiste la vie de femmes libres et courageuses, telle Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne… Et partageait avec elle des souvenirs tendres et douloureux : ceux des amours passées…
Le dixième livre de Michèle Lesbre est un roman lumineux sur le désir, un texte limpide sur le bonheur de vivre.
Stupeur et tremblements
On ne présente plus cette auteure dont j'ai déjà lu 4 livres ou plutôt 3,25 car Les Combustibles m'est tombé des mains (ma résistance à l'ennui a ses limites). Seul Métaphysique des tubes m'a réellement convaincue. J'ai jugé Hygiène de l'assassin trop scolaire à mon goût (un roman de jeune fille douée soucieuse de montrer à quel point elle est brillante et cultivée), quand à Peplum, je l'ai tous simplement trouvé pathétique, ridicule, raté (rien que ça !).
Coïncidence étrangère, l'adaptation cinématographique de ce roman (qui a un article sur Wikipedia) a été réalisée par Alain Corneau qui est décédé aujourd'hui et dont mon film préféré reste Tous les matins du monde qui me donnerait (presque) envie de relire du Pascal Quignard (c'est dire !).
4e de couverture
Au début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant.D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière. Une course absurde vers l'abîme- image de la vie-, où l'humour percutant d'Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne. Entre le rire et l'angoisse, cette satire des nouveaux despotismes aux échos kafkaïens a conquis un immense public et valu à l'auteur d'"Hygiène de l'assassin" le Grand Prix du roman de l'Académie française en 1999.
Je vous emmène
La blogosphère fourmille de messages concernant cette auteure dont je n'ai encore rien lu. Il serait temps que je m'y mette. Ce roman a fait partie de la sélection étrangère du prix Fémina 2004, année où Une vie française de Dubois (en lice pour le Prix Qd9 2010) fut récompensé côté français) mais c'est Sang Impur de l'Irlandais Hugo Hamilton qui l'a eu.
Sur Rats de Biblio on trouve 3 avis complémentaires et différents
4e de couverture
En ce début des années soixante, nous n'étions pas encore des femmes mais des jeunes filles. Fait qui, sans ironie aucune, était considéré comme un avantage. " Ainsi commence cette chronique de la vie d'un campus américain à l'époque où le seul diplôme reconnu pour une demoiselle qui se respecte était une bague de fiançailles. Que se passe-t-il dans ce petit monde édulcoré quand une jeune femme pas comme les autres s'éprend d'un étudiant noir alors que la ségrégation raciale bat son plein ? Voilà le point de départ de ce tableau d'une Amérique avant la tempête, encore perdue dans ses rêves d'innocence. Bien plus qu'une réflexion critique sur une période souvent évoquée avec nostalgie, " Je vous emmène " retrace le parcours d'une jeune fille indépendante, à la fois vulnérable et rebelle. Pleine d'humour et de doutes, c'est dans l'écriture qu'elle trouvera sa place et construira son identité en dehors des modèles offerts.