Éprise, sa décision est prise, surprise, hantise, l'aplomb est de mise, la leçon est apprise, ce soir il l'aura prise..
Elle va à sa rencontre, se rend compte que, contre toute attente, elle contrecarre la contrainte, la loi est enfreinte, le désir la feinte, laisse l'empreinte.. sur sa peau, peinte .. suinte.. change de teinte..
Elle monte les marches, droit vers l'arche, se grouille, ses pensés licencieuses chatouillent, son sang bouille, trouille, ferveur et mouille.. ouille ...
Devant la porte, hésite, se sent si petite, peur trop forte?.. frappe!..vite! L'indécision l'insupporte... non à la fuite... l'envie l’emporte..
Elle toque. La porte s'ouvre, le coeur se disloque, le regard se bloque.. Une pomme se suspend, qui, en premier, la croque?..
Un ange passe.. repasse, sur leurs têtes se place, brise la glace, volte-face, ils s'embrassent, le chemin d'une main sur une peau se trace, jeu salace, Expéditions souterraines et en surface, miel débordant d'une tasse, entretien d'un doigt zélé et d'une limace, le sirop outrepasse, les habits se froissent.. joute vorace.. les appétences croissent... faim de rapace.. fond la glace..
Des courbes des cambrures, des lignes pures, des lignes enchevêtrées, des lignes confondues, des surfaces de contacts, des surfaces d'appui.. des galbes bien fermes.. faire mmmh.. les sens parlent ..mmhhh oui.. inouï... elle est tout ouïe .. lui aussi.. dés le début ont-ils su... et ils suent... glissent sur la pente raide.. qui les possède... les sens parlent et ils écoutent et ça les cloute l'un contre l'autre.. elle se cambre, ouvre grand la porte de sa zone d’ombre... encens corsé dans la vallée .. le pieux s’enterre dans sa clairière.. flottement dans l’air.. et ils lévitent.. évitent le pic avant la vertigineuse chute.. non pas tout de suite..
Dard hardi, enfoui, fleur brumée, pétales humectés de jus, nectar qui perle, perles qui roulent, nectar qui flue, harmonieux clapotis, la fusée est partie, tourne en orbite, la lune l’invite, pour qu’elle l’habite.. et elle l’habite.. leçon de logique, chaque mouvement est un bit...logique binaire, rien d’arbitraire... Pétrir et traire.. prendre possession, gémir ou se taire.. rien à faire.. délice transcendantal, épice, le vice s'immisce, les sens s’exacerbent, trahissent, le pic s’esquisse, ho hisse ..“ on y est ma belle, on y est”... et les onctueuses félicités fulminent, fusent et jaillissent...
Haletante, la belle, encore ruisselante et en sueur, se réveille.. dans sa bouche un arrière goût du bonheur et dans sa tête valsent encore des corps vermeilles... Les ronflements de son tendre crapaud lui rappellent tristement ce qu’elle endure... Nostalgique, elle repense aux sensations qu’un certain songe lui procure ... Le crapaud continue, à poing fermé, de dormir ... la belle ferme les yeux et repart à l’aventure.. le crapaud n’en sait rien, le crapaud n’en a cure..