Sarcelle d'hiver mâle. (photo Chasse passion)
LA SARCELLE D’HIVER (anas crecca)
SIGNES DISTINCTIFS
Mâle ‑
Bec gris ‑ Tête d'un roux vif avec une large bande verte entourée de jaune pâle ‑ Poitrine crème, tachetée de noir ‑ Ventre blanc ‑ Ailes gris‑brun, miroir vert encadré de blanc et de noir ‑ Pattes grises ‑ Yeux agrémentés d'un iris brun.
Femelle :
Bec gris‑brun, tacheté de noir ‑ Poitrine crème ‑ Ventre blanc ‑ Ailes semblables à celles du mâle ‑ Pattes grises ‑ Yeux agrémentés d'un iris brun.
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C'est probablement le canard le plus fréquent dans nos marais.
C'est aussi le plus petit, pouvant ne peser que 250 g. surtout la femelle, et atteignant rarement la livre.
En plumage nuptial, le mâle à la tête roux marron, avec un croissant vert liseré de jaune entourant l'oeil ; le cou est roux, le dos et les flancs gris chinés de noir.
Son ventre est blanc crème tacheté de noir à la poitrine.
Les ailes sont gris brun avec un miroir vert encadré de blanc et de noir. La queue est noire avec deux triangles latéraux jaunes. Le plumage de la femelle ressemble beaucoup à celui de la cane colvert mais s'en distingue par le miroir vert. Les pattes et le bec sont gris. Le bec de la femelle est souvent légèrement brunâtre, taché de noir.
MODE DE VIE
Les sarcelles d'hiver font leur apparition chez nous dès le début d'août et le passage peut durer jusqu'à décembre pour peu que la température soit clémente ; le retour débute en février et se termine à la mi‑avril. Les années normales, le point culminant a lieu autour du 15 octobre pour l'aller et du 1er mars pour le retour. Cela posé, la sarcelle est le type même de l'oiseau erratique et vagabonde tout l'hiver au gré des sautes de températures ou du vent, ce qui explique la fréquence des observations. Elle est frileuse, et si on la voit lors des coups de froid d'arrière saison, ce sont seulement des attardées, le gros de la troupe ayant déjà rejoint ses lieux d'hivernage. Ses déplacements la mènent en Afrique du Nord et même jusqu'au Soudan, au Nigéria et au Kénya ; mais elle hiverne aussi dans les îles britanniques et en France.
Les points de rassemblement les plus importants en France sont la Camargue, la Baie de l'Aiguillon et la Basse‑Loire.
La nidification s'étend sur les mois de mai et juin comme pour la plupart de nos canards. La sarcelle se reproduit sur les bords de la Baltique, en Scandinavie et en URSS, jusqu'en Sibérie. Le nombre des couvées en France est insignifiant.
Le nid est construit la plupart du temps non loin du bord de mares peu profondes et à la végétation dense, bien au sec. La ponte est de 8 à 10 oeufs et l'incubation dure en moyenne 22 jours. Dès le début juillet, les jeunes sont bien volants et autour du 1er août ont lieu les premiers rassemblements avant le départ. Son alimentation est surtout végétale, composée de graines et de débris végétaux. Cela explique sa prédilection pour les marais de faibles profondeurs, les prairies inondées. Mais elle fréquente les endroits les plus variés, fossés, petites mares de forêt, étangs grands ou petits, lacs, estuaires, et vasières.
Sarcelle d'hiver femelle. (photo De la poule à l'autruche)