Alors que les témoignages, les lettres, les manifestations se succèdent (voir les lettres d'Ariane Ascaride, Charlotte Gainsbourg, Claude Miller, Golshifteh Farahani et autres sur le site de La règle du jeu), je ne souhaite pas faire trop de publicité aux propos choquants d'Eric Woerth, ministre proche des pouvoirs financiers qui se débat dans de pauvres petites affaires de sous-préfecture et qui a poussé le cynisme jusqu'à déclarer être "victime d'une lapidation médiatique". Ses patrons passé (Chirac) et actuel (Sarkozy) auront su, eux, s'élever à la hauteur des enjeux. Sans autre commentaire aujourd'hui, je reviendrai dans un article particulier sur la dévalorisation de la parole publique par ceux-là même qui prétendent encore nous gouverner.
L'urgence est dans la continuation et l'amplification de l'action pour sauver Sakineh Mohammad Ashtiani et, à travers elle, mettre en lumière les crimes d'État qui se commettent ou se préparent au nom de populations qui n'ont déjà plus, contrairement à nous qui en jouissons encore, aucune possibilité d'exprimer leur dégoût et, l'histoire récente de l'Iran (l'Iran entre autres) a montré que même les élections ne sont plus un moyen d'expression pour ces populations.
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