Lech Walesa n'a pas participé dimanche à une cérémonie marquant le 30e anniversaire du syndicat Solidarnosc, qu'il a fondé sous la Pologne communiste. "Après 30 années d'un immense investissement personnel, je me sens terriblement fatigué et c'est pour cela que je n'étais pas là", écrit-il sur son blog, invoquant "les lois de la biologie". Walesa, qui fêtera ses 67 ans le mois prochain et est en conflit avec l'actuelle direction de Solidarité, devrait également être absent de la fête programmée lundi dans le port de Gdynia, à côté de Gdansk, berceau du mouvement qui a accéléré la chute du communisme en Pologne.
Trente ans après, Solidarité n'est plus l'élan de tout un pays, le "monopole créé pour briser le monopole communiste". C'est un syndicat de quelque 700.000 adhérents dans lequel Lech Walesa ne se reconnaît pas et auquel il reproche mille choses dont son soutien au candidat conservateur Jaroslaw Kaczynski à l'élection présidentielle de juin et juillet.
"Je m'identifie au 30e anniversaire de ce grand Solidarité qui comptait environ 10 millions de membres. Le syndicat Solidarité actuel n'est pas bien gros", dit-il.
Il a décidé de bouder les festivités du 31 août, mais promet d'être présent au 50e anniversaire... en 2030.
Lech Walesa sur les chantiers de Gdnask le 30 août 1980.
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