A 60 ans, Christian Germain connaît son terroir sur le bout des doigts. Né dans l’Avesnois (Pas-de-Calais), il y a fait son apprentissage avant de partir pour quelques années de pratique et de découverte autour du monde. Il fera étape à Paris, en Angleterre, en Asie et jusqu’aux USA. En 1982, il revient en France et s’installe au Château de Montreuil. Aujourd’hui, l’établissement fait partie du réseau Relais et Châteaux et le restaurant est étoilé depuis 1983.
Une pomme de terre gastronomique
La Ratte est à la carte du restaurant depuis de nombreuses années et elle interpelle toujours ses clients. Le chef l’apprécie pour son petit format très adapté à la cuisine gastronomiques, pour sa fermeté, sa tenue et « son goût qui varie. En fonction des saisons et de la manière de la travailler, il se rapproche de la noisette ou de l’amande.»
« J’aime la cuisiner de différentes manières :
- rôtie autour d’une pièce de viande blanche, du type côte de veau ou poulet rôti,
- cuite à l’eau salée ou en salade avec quelques algues pour préserver le goût maritime,
- sautée à la poêle et recouverte d’un peu de poudre d’amandes,
- en mousseline préparée au siphon. »
La qualité du produit comme premier critère
La cuisine de Christian Germain réactualise avec finesse, les grand principes de la cuisine classique française et pioche à loisir dans un terroir riche de produits singuliers. Il cuisine non seulement la Ratte du Touquet, mais aussi les passe-pierres, les oreilles de cochon et les fruits de mer qui parsèment le littoral de la Côte d’Opale.
Constamment à la recherche de produits de grande qualité, il se fournit essentiellement chez des producteurs locaux parce que « derrière un bon produit, il y a toujours quelqu’un d’intéressant ». Sa carte évolue au fil des saisons, guidée par le plaisir du renouvellement, de l’attente et des retrouvailles avec le terroir à chaque nouvelle saison.
Pour lui, la cuisine est une passion et un véritable bonheur : « lorsque l’on se lève le matin et que l’on va faire un tour au jardin, tous les sens s’éveillent. La cuisine, c’est comme l’amour : il faut de la sensualité ».