Dans le TGV qui la conduit à La Rochelle, Martine Aubry l’avait déjà répété si la rentrée s’annonce grave, cependant « une autre France est possible ». Pendant qu’Yves Daudigny, Jean-Jacques Thomas, Claude Gewerc et plusieurs élus axonais participaient jeudi à la réunion de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains, la Première Secrétaire du PS rappelait, en effet, que « beaucoup de Français attendaient la rentrée avec inquiétude « face aux licenciements, à la baisse du pouvoir d'achat, à l'augmentation du gaz et de l'électricité ».
Lors de l’Université d’été qui s’est ouverte officiellement hier avec le discours de Ségolène Royal, Présidente de la Région Poitou-Charentes, à La Rochelle, l’heure était donc à l’unité. Pour l’ensemble des responsables du PS, il importe, en effet, de « convaincre qu’un autre modèle est possible pour le pays, qu’une autre France est possible qui s’appuie sur ses talents au lieu de nous opposer, diviser et accroître l’injustice ».
Les « Tous ensemble, Socialistes » scandés par les militants lors de l’arrivée côte à côte de Martine Aubry et de Ségolène Royal ont donné le ton et permis à l’ancienne candidate à l’élection présidentielle de réaffirmer que « unis nous sommes, unis nous demeurerons. Nous resterons unis, quoi qu'il arrive, face aux obstacles ».
D’ajouter « Nous savons que chaque fois que les Socialistes sont unis, que nous nous rassemblons, nos voix sont plus puissantes que celles de tout le premier cercle des supporters de l'UMP et de ceux qui se coalisent autour. Nos voix sont plus puissantes que les attaques les plus vicieuses. Nos voix sont plus puissantes que l'inertie qui s'est emparée de l'Elysée et qui sous l'apparence d'une agitation frénétique travaille en fait à ce que rien ne change ».
Regrettant que la France soit désormais entre les mains de l'incompétence et du cynisme, Ségolène Royal s’en est prise au Président de la République. « Les mises en scène, les visites, ça suffit! » a-t-elle martelé. Des « Ca suffit » repris par la salle avant de demander « moins de visites et plus de promesses tenues ».
Si de récents sondages notent que 55% des Français souhaitent en effet que la Gauche gagne la présidentielle de 2012, il reste cependant à convaincre. Déjà, au terme de cet « été de la honte » pour le Gouvernement, la question des retraites, de la rentrée sociale et de la dérive sécuritaire de Nicolas Sarkozy offrent l’occasion de rappeler qu’effectivement « une autre France est possible ».
Jean-Jacques Thomas
Premier Secrétaire
dela Fédération de l'Aisne
du Parti socialiste