Ma semaine télé du 23 au 29 août

Afin de regarder la télévision en toute connaissance de cause, j’achète un journal dédié aux programmes du petit écran. Chez mes parents c’était Télé7Jours la référence, pour ma part j’ai longtemps pratiqué Télérama avant d’en revenir à un magazine plus basique dont le nom n’a aucune importance ici. J’ai toujours un peu honte quand j’achète mon magazine chez le marchand de journaux car entre ce type de journal et un magazine people la frontière est mince. C’est ridicule je le sais bien, mais je ressens ce même genre de pudeur déplacée que lorsque j’achète mon PQ chez Carrefour – voilà d’ailleurs qui ferait un bon sujet d’article pour un prochaine billet. Mais c’est là que je rejoins ma note de lundi dernier quand je disais que je souffrais d’aimer la télé pour les émissions que je détestais ; avec mon canard c’est exactement pareil, je l’achète pour les programmes principalement mais j’aime aussi y lire que le député Arnaud de Montebourg est à la colle avec la journaliste Audrey Pulvar, par exemple ! J’ai honte de m’intéresser à ce genre d’information mais d’un autre côté c’est bon de le savoir puisque tout ne fonctionnant que par réseaux, relations, amis d’amis etc. il est bon de connaître ces liens pour mieux déchiffrer les informations. Alors ? Alors je ne vous embête pas plus longtemps avec mes tracas intimes. Sinon cette semaine mon magazine proposait une « offre exceptionnelle » (sic) à savoir « un abonnement d’un an au prix de 32,20 euros au lieu de 33,80 euros ». Le cadeau offert en sus, comme toujours dans ces formules, 6 minis cocottes en céramique (8x4 cm), oui vous avez bien lu, pour être mini, c’est mini, tout est mini dans cette offre exceptionnelle. J’hésite encore à profiter d’une telle économie !

Donc lundi soir, calé dans mon fauteuil j’ai suivi Castle sur TF1 mais globalement ça m’a laissé un goût de « moins bon » que d’habitude. Sans nous quittés fâchés je leur ai conseillé d’être meilleurs la semaine prochaine. A suivre.

Mardi par contre sur France3, le Commissaire Brunetti était en grande forme, l’épisode était très bon. Tableaux volés durant la guerre, meurtre, héritage convoité, l’intrigue policière tenait la route. Par là-dessus, les vues de Venise sous le soleil avec ses placettes à l’écart des foules et la belle terrasse du commissaire, où dominant les canaux il déjeune en paix. Une série allemande qui sert la soupe (ici, certainement les spaghettis à l’encre de seiche) à l’office du tourisme italien, c’est ça l’Europe !

Le lendemain mercredi, je néglige les – déjà vues - petites enquêtes de l’Inspecteur Barnaby sur France3 pour le documentaire d’ARTE Kennedy-Oswald : le fantôme d’un assassinat. Oh ! bien sûr rien de nouveau sous le soleil de Dallas, le mystère reste entier, complot ou pas complot ? Un tireur ou plusieurs ? Lee Harvey Oswald tué par Jack Ruby devant les caméras, la commission Warren. Qui a commandité cet assassinat ? En tout cas je suis toujours aussi fasciné par ce meurtre depuis mon enfance. Ces images gravées dans nos mémoires depuis 1963, le président Kennedy qui s’affaisse dans l’énorme décapotable, Jackie sa femme, qui rampe sur le coffre, plus tard avec la télévision couleur le malaise sera pire encore, le soleil, la foule en liesse, le tailleur rose de Jackie, le sang qui gicle … Une époque se termine, mais nous n’avions pas tout vu puisque il y aura bien longtemps plus tard un certain 11 septembre, dont les images plus fraîches viendront se superposer partiellement dans nos cerveaux.  

Jeudi soir sur France5, Fourchette et sac à dos investit Saint-Tropez. Julie Andrieu se fait plaisir car ici peu de spécialités exceptée la fameuse tarte tropézienne, néanmoins l’émission est plaisante tant la présentatrice est charmante (ne l’ai-je pas déjà dit ?). Bouillabaisse sur la plage, grives préparées dans un cabanon, escapade à Saint-Rémy-de-Provence chez un artisan confectionnant des fruits confits. Une heure de bonheur gourmand.

Vendredi je m’installe devant M6 pour NCIS : enquêtes spéciales. La fine équipe est enfin réunie au complet, Ziva vient de réintégrer le groupe, les affaires sérieuses vont pouvoir débuter j’espère, car après ces deux premiers épisodes de la nouvelle saison je reste un peu dans l’expectative.  

Dimanche, je termine ma semaine télé sur ARTE avec un film de Clive Donner Quoi de neuf Pussy Cat ? (1965) une douce dinguerie où un journaliste (Peter O’Toole) hésite à épouser son amie (Romy Schneider) car cela le priverait de la compagnie de toutes les autres jolies femmes qui font son ordinaire. Peter Sellers (bébé Fritz pour les intimes) son psychiatre obsédé sexuel le conseille… A l’affiche également, Woody Allen (encore inconnu, acteur et scénariste) et Ursula Andress, tandis que Tom Jones interprète la fameuse chanson du générique. 

Bilan de la semaine écoulée, du côté des séries américaines j’ai senti une légère baisse de forme mais dont je ne sais à qui attribuer la responsabilité, les scénaristes pressés comme des citrons ou bien moi tout simplement, lassé de voir – même quand ce sont de bonnes séries – toujours la même chose ? Heureusement, toute cette semaine j’ai aussi regardé sur ARTE en fin d’après-midi, des épisodes de Le

prisonnier la fameuse série culte entre toutes, avec Patrick « Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ! » McGoohan. Quarante ans après, elle conserve tout son intérêt, couleurs pétantes, scénarios mystérieux et décors fabuleux - Le village – qu’on dirait inventé mais qui pourtant existe réellement sur la côte Galloise. Un chef d’œuvre absolu.