A signaler, pour tous ceux qui s'intéressent aux linteaux sculptés, l'article suivant : « Linteaux de l’habitat paysan dans le Cantal », par Emmanuel Boussuge et Pierre Moulier, revue Patrimoine en Haute-Auvergne, n° 18, novembre 2009.
A propos de la difficulté qu'il y a de décrypter certaines inscriptions sur les linteaux, notamment les inscriptions sous forme d'abréviations (par exemple IHS, JMJ, FC), les auteurs notent : « Autre difficulté à garder à l’esprit, on connaît des cas où ce n’est pas le propriétaire, mais l’artisan maçon qui inscrit son nom. Citons l’exemple très intéressant de La Courbatière à Lavigerie, où le tailleur et maçon Lavie et son associé Tarrade ont laissé leur marque sur une bâtisse qui à l’époque, 1802, appartenait à un certain Jacques Saury. » (p. 15 du tiré à part de l'article)
© Pierre Moulier et Emmanuel Boussuge, D.R.
Nous avons là une savoureuse représentation de tailleur de pierre, peu commune à cette époque. L'artisan s'est symbolisé par son outil principal, un taillant-pic. Le chien est-il le sien ou bien est-il un symbole de la fidélité, symbole et vertu particulièrement à l'honneur chez les Compagnons du Devoir ? Il est difficile de trancher. Le nom même de l'artisan évoque presque un surnom compagnonnique : La vie…
L'homme pense parce qu'il a une main. Anaxagore (500-428 av. J.-C.)