Il faut trouver un responsable à l'insécurité.
Et qui est mieux placé que des "étrangers", qui de plus sont nomades, les Roms?
Et cela ne peut que plaire à l'extrême droite xénophobe qui rêve d'une France dans une Europe bien blanche, extrême droite que le parti présidentiel courtise pour avoir ses voix lors des élections présidentielles de 2012.
Il s'agit en fait pour Nicolas Sarkozy, d'un moyen pour masquer ses échecs dans tous les domaines y compris celui de la sécurité.
Et parce qu’il aggrave l’insécurité sociale et économique en favorisant les plus nantis, le Président de la République et son gouvernement ressortent les recettes des années 30.
La France réactualise la politique des fichiers, de la gestion des étrangers et des "ennemis de l’intérieur".
Les immigrés sont triés selon des besoins immédiats, tandis que les Roms et les gens du voyage, pourtant ressortissants européens ou citoyens français, subissent une recrudescence de la stigmatisation.
Leur droit au stationnement, à la scolarisation, au travail, à la santé, à la citoyenneté est ignoré.
On les traite encore parfois de "voleurs de poule" lorsque des milliards d’euros sont soustraits aux impôts et cachés dans des paradis fiscaux.
De nouveau, il y a les "vrais" Français et les autres.
Mais c'est quoi un vrai Français, un Français légitime, un Français de souche?
Comment s’y retrouver lorsque
23 % des de la population française a un parent ou un grand-parent immigré?
Au-delà, c’est le grand cousinage de l’humanité comme le savent bien les historiens et les généalogistes. "Français de souche" ne veut rien dire.
Qu'elle doit être notre généalogie pour être considéré comme Français à part entière?
Cette dérive ultra-droitière est très inquiétante pour la République.
Concernant les Roms et les gens du voyage, la logique d’expulsion ne saurait être mise en avant sans faire écho aux carences des dispositifs d’accueil imposés par la loi.
Les gens du voyage sont citoyens français et toujours soumis à une législation d’exception, jugée discriminatoire pas la Halde, qui en fait une population contrôlée comme aucune autre.
La situation des gens du voyage appelle des réponses publiques concertées et volontaristes, plutôt qu'une politique de stigmatisation et de rejet dont on discerne mal les effets positifs qu’elle pourrait produire.
Législation d’exception, stigmatisation et amalgame incitent en ces temps de crise, au racisme et à la violence.
Pourtant, partout en France, la démarche de concertation de gens du voyage et le courage politique de municipalités montrent l’évidente possibilité du "vivre ensemble".
En tant que Juif, un jour venu d'ailleurs, je ne peux qu'être, comme nous devrions tous l'être, solidaire des Roms qui ne désirent que vivre dans la paix et l'égalité en France.
Seigneur, défend la fraternité.