Cet été, suite à la sortie de la saison 5 en DVD, j'ai voulu visionner la fin de la série Sliders. Du coup, j'ai commencé une sorte de mi-intégrale de la série, recommançant mon visionnage après la mort d'Arturo. C'est là que j'en étais resté personnellement la dernière fois, et tout a été dit sur les 2 premières saisons, ainsi que sur l'évolution au sein de la saison 3. Du coup, cette note traitera surtout de la Saison 4, que j'avais finalement peu vu, la dernière pour Jerry O'Connell / Quinn Mallory, et donc du coup la dernière saison de la série diffusée par M6.
Bon alors, qu'est-ce qui change ? :
La Saison 4 débutera sur Sci-Fi, qui a racheté la série, et poursuivra la série en tenant compte à moitié de ce cliffhanger. Maggie et Quinn glissent tous les 2 depuis 3 mois, à la recherche de leurs amis, sans avoir pu les retrouver. Au passage, Maggie a vu sa personnalité évoluer, et affiche désormais une nouvelle coupe de cheveux, étant désormais brune. Ils reviennent sur la Terre d'origine, mais celle-ci est ravagée, ayant fait l'objet d'une guerre. Car les scénaristes ont décideé de donner aux Glisseurs à nouveau un ennemi récurrent, et de construire une nouvelle mythologie à la série. Ainsi, ils finiront par retrouver Rembrandt, profondément affecté et diminué. Et pour cause, celui-ci a fait l'objet de tortures (qu'on imagine physiques et mentales) de la part des Kromaggs, les ennemis vus en fin de Saison 2, dans un épisode particulièrement sombre qui trnachait déjà avec ce que proposait Sliders à ses débuts. Quant à Wade, elle a été emmenée ailleurs, dans un autre camp, et ne sera pas retrouvée. Les Glisseurs, curieusement, en feront assez vite leur deuil, et ne partiront jamais à leur recherche ou la mentionneront à peine dans le dialogue. En coulisses, Sabrina Lloyd, qui se disputait avec Kari Wuhrer, aurait fini par poser un ultimatum à la production : c'était elle ou Kari. Les producteurs ont préféré garder la babe. A noter que la belle sera particulièrement bien servie en tenues sexy ou metant son anatomie en valeur...
Bon alors, pourquoi tu glisses ?
Du côté de la série en elle-même, 2 tendances majeures : les scénarios faisant appel à la S-F sont de retour, et cela fait du bien. De nombreux épisodes mélangent différents niveaux de réalité, à la façon de Matrix ou de Inception. Mais le manque de moyens se fait parfois sentir, on voit que la série ne passe plus sur la même chaîne et a un budget moins important. Du coup, beaucoup d'épisodes se déroulent dans le même coin de rue, à proximité de l'Hôtel Chandler, voire carrément à l'intérieur. On perd en décors naturels, avec beaucoup de scènes qui se déroulent en intérieur. Donc au niveau des histoires, Sliders redevient une série S-F, et on retrouve un peu du charme des premières saisons, même si cen'est pas encore cela. A noter aussi, le retour de la critique sociale, mais qui est parfois paresseuse : certains épisodes font appel de manière caricaturale à des civilisations craignant la technologie, la voyant comme quelque chose de maléfique. Mais on nous a trop souvent fait le coup, Stargate SG-1 en tête, et cela ne fonctionne plus... On tente de faire comme lors des premières saisons, sans réellement y parvenir. Un épisode consacre l'essentiel de son histoire à la mode galopante des talk-shows. Mais il est surtout prétexte à mettre en vedette Charlie Brill, le commissaire déjanté des dernières saisons des Dessous de Palm Beach, qui avait été pour une bonne part dans le changement de ton de cette série. Le personnage qu'il interprète a d'ailleurs le même nom : Lipschitz. Est-ce pour attirer les fans de l'autre série ?
Du côté des Glisseurs, donc, on ne sait plus trop vraiment pourquoi ils glissent. Un coup, c'est pour retrouver les parents de Quinn et Colin, un autre c'est pour prévenir des mondes du danger des Kromaggs... Qui apparaissent et disparaissent au gré des épisodes. Pour imposer une métaphore nazie, grand classique de la S-F là aussi, guère originale. Le Minuteur leur permet d'ailleurs de glisser un peu dans tous les sens, puisqu'il est capable de retrouver les coordonnées d'une Terre déjà visitée. Reste la fameuse nécessité de glisser avant le décompte final.
La Saison 4 est dans l'ensemble une bonne saison, donc, avec quelques fois de très bons épisodes, mais avec également des passages où l'on s'ennuie. Mais en tout cas, ce n'est plus la consternation devant les idioties de la Saison 3. Mais en la revoyant, on se rend compte que Inception n'a finalement rien inventé, et a beaucoup emprunté. Et un chef-d'oeuvre : un épisode Western très bon, l'un des meilleurs épisodes de la série, à voir et revoir. Comme quoi... Dommage que les scénaristes aient trop souvent tombé dans une certaine paresse et une certaine facilité. Comme dans le dernier épisode de la saison, où il ne se passe pas grand chose, au point que l'action commence vraiment au bout d'un quart-d'heure au moins, et qui n'a comme seul mérite que de faire participer deux sympathiques guest-stars, la belle Kristanna Loken, et Jerry Hardin, le Gorge Profonde la première saison d'X-Files.