Pars vite et reviens tard de Fred Vargas.
Ce polar est passionnant, j’y est appris plus sur la peste quand durant mes études de médecine. Historiquement parlant, bien sûr. On y apprend l’origine de certains comportements, comme celui d’offrir un diamant pour sceller des fiançailles qui est à l’origine un geste sensé protéger la bien-aimée de la peste, les pierres précieuses étant prophylactiques, les diamants étant les plus efficaces.
Je reviens à l’histoire. Joss Le Guern est un breton au passé douloureux. Il débarque dans Paris et réinvente le métier de crieur, et ça a l’air de plutôt bien marcher. Un homme mystérieux en profite pour annoncer l’arrivée du fléau. De l’autre côté, le commissaire Adamsberg, le personnage phare de Vargas, fraichement nommée à la tête d’une section de criminelle reçoit le signalement de tags recouvrant les portes de plusieurs immeubles aux quatre coins de Paris. A première vue, il ne devrait pas s’en mêler vu l’absence de caractère criminel dans cette affaire de tags. Mais lui, sent quelques choses de malveillant.
J’ai bien aimé l’intrigue. Elle est rigoureusement ficelée, très passionnante et toute aussi instructive. On y apprend beaucoup sur l’histoire de la peste notamment. Les personnages sont particuliers également. Tourmentés, blessés, chacun d’eux porte sa croix à sa manière. Tous se côtoient à peu près tout au long de l’histoire, ils se jaugent au début et finissent par s’accepter et même à bien s’apprécier. Seul le commissaire Adamsberg est un peu détaché de ses propres problèmes, de sa vie privée, trop focalisé sur son enquête, suivant des intuitions ténues et fragiles au début, et qui s’avèrent porteuses.
Petit bémol concernant le dénouement de l’enquête, que j’ai trouvé un peu rikiki, pas très surprenant. J’ai eu l’impression de la voir venir tout au long de l’histoire, sans en être sûr. A part ça, polar passionnant, ce qui me permet de classer Fred Vargas parmi les auteurs à lire régulièrement.
Filed under: analyse, Critiques, Culture, littérature, Livres, reflexion, roman Tagged: Culture, Fred Vargas, littérature, Livre, Pars vite et reviens tard