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Sur tout et rien...

Par Ananda

Quoi de plus beau qu’un point d’interrogation pour clore une phrase ?

Quoi de plus propre à la faire léviter que des points de suspension ?

La nuit est un état second. Comme un envers de notre peau diurne. Les poètes, les somnambules et les loup garous ne le savent-ils pas ?

Le poète est, d’abord, poreux.

Le monde le traverse sans cesse et un rien le sollicite et le pénètre, au point que c’est parfois à se demander s’il possède une consistance propre.

Telle une éponge, le poète s’imbibe, se gonfle de ses propres perceptions.

Au point où il n’existe plus qu’une seule solution : les mots.

Je ne suis pas de ceux qui attendent une solution – miracle, mais de ceux qui attendent le miracle d’une solution.

Chaque poème est à la poursuite du Poème.

Un texte écrit, voire déjà publié, il faut lui tourner le dos.

Tant de textes nouveaux à écrire, à matérialiser, vous attendent !

Seul le doute n’est pas douteux.

J’ai tant de doutes que j’en arrive même à douter de douter !

Se croire intelligent est le meilleur moyen d’être imbécile, et s’imaginer supérieur le plus bel indice qu’on est minable.

Il n’y a pas de rapport plus intime que celui qui, pendant neuf mois ou parfois un peu moins, existe entre une femme et le futur être humain qui baigne dans son ventre.

A chaque génération, les êtres neufs croient recréer le monde
ou même, pire,
le créer.

Les choses existent-elles en dehors des miroirs qui leur sont tendus ?

Et si le monde n'était pas autre chose , à tout prendre, qu’un fouillis de miroirs ( et, au surplus, de miroirs déformants) qui se regardent ?

P.Laranco.


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