La maison de la radio, à Paris. Crédits : Pascal POTIER / VISUAL Press Agency - Agrandir
V endredi matin, le présentateur de la tranche estivale 5 à 7 Heures du matin a indiqué aux auditeurs son départ brutal de la station, « viré » par sa direction.
« Sept années se terminent. J'aurais tellement aimé qu'il en soit autrement. Contraint, forcé de quitter cette maison, je voulais vous dire merci. Et un autre mot qui commence pareil à Philippe Val qui me vire aujourd'hui. Mais ça va finir par devenir culte, alors à quoi bon... On va obtenir des prix de gros pour la location d'un bus (pour les virés, NDLR) », a-t-il déclaré à l'antenne en fin d'émission, faisant notamment référence aux départs très médiatisés de Stéphane Guillon et de Didier Porte.
« L'antenne est une chose sacrée, on ne se sert pas de l'antenne pour régler ses comptes »
Le site Mediapart explique les coulisses de cette séparation. « Son départ de Radio France, Florent Chatain ne s'y était pas préparé. A deux reprises (...) il s'entretient avec Philippe Val (directeur de France Inter) et Laurence Bloch (responsable des programmes) et leur confie être dans une "situation économique très difficile". Après avoir enchaîné "180 contrats" de producteur, il souhaite obtenir un CDI au sein du groupe Radio France », expliquent nos confrères. Alors que sa direction lui assure de son soutien et de ses efforts pour lui trouver un poste, Florent Chatain a reçu une lettre recommandée quelques jours plus tard lui signifiant la fin de sa collaboration avec Radio France.
Alors que Florent Chatain pointe du doigt la violence et le caractère inacceptable de ce renvoi, sa direction assume complètement. Si elle confirme s'être entretenue avec le journaliste, elle indique ne pas avoir trouvé de solution. « On ne crée pas des postes comme ça, quand on veut nommer quelqu'un, il faut virer quelqu'un d'autre. En l'occurrence, il n'y avait aucune place à l'antenne pour Florent Chatain (...) Nous ne voulions pas continuer à (lui) donner de faux espoirs en lui faisant entrevoir une possibilité d'obtenir un contrat à plein temps », a expliqué Laurence Bloch. De surcroît, la responsable de France Inter condamne les déclarations de son ancien collaborateur sur l'antenne de France Inter : « L'antenne est une chose sacrée, on ne se sert pas de l'antenne pour régler ses comptes ».
A noter que France Inter n'avait toujours pas mis ce dimanche matin le podcast du 5/7 de vendredi. Pourtant, celui de ce dimanche est déjà disponible...