Editions JC Lattès
Paru en Août 2010
176 pages
16 euros
Quatrième de couverture : C'est la dernière nuit de l'année. Paloma, quatorze ans, s'apprête à réveillonner sur l'île de Bréhat, où ses parents ont une maison de vacances. Elle doit retrouver Pierre, de deux ans son aîné, qu'elle connaît depuis toujours. Ils ne se sont pas vus depuis l'été précédent, l'adolescente s'est transformée et les rapports sont à réinventer. C'est la dernière nuit de l'année et peut-être aussi un adieu à l'enfance.
A propos de l'auteur: Carmen Bramly a quinze ans. Elle est au lycée Fénelon, à Paris, et écrit depuis son plus jeune âge. Pastel fauve est son premier roman.
C'est le soir du réveillon. Paloma, 14 ans se rend chez un ami d'enfance, Pierre, 16 ans. Sur l'île de Bréhat, la maison de vacances des parents de Pierre est le théâtre d'une balade amoureuse où les sentiments sont détournés, cachés et refoulés par des jeux de séduction. Paloma et Pierre cachent leurs sentiments, derrière une maturité trouble. Les regards, les non-dits, les questions, les perches qu'ils se tendent sont autant d'artifices pour masquer un désir puissant. Paloma et Pierre se connaissent depuis l'enfance mais les jeunes gens ont grandi. Nourris à la culture bobo, noyés sous les livres, ils fantasment leur rapport à venir. Rejouant la scène d'un amour idyllique, Paul et Virginie, leur relation n'est que mensonges et désillusions. Pierre fume pour montrer qu'il est adulte, Paloma s'entête à rêver de son Pete Doherty. Mais leurs intentions bien que fantasmées sont claires : passer à l'acte sexuel, céder au désir et à l'envie.
Entre innocence et provocation, l'écriture de Carmen Bramly est jeune, fraîche et parfois poétique. Pastel fauve est une sorte d'équilibre entre la maturité et la folle jeunesse, désinvolte, rock'n roll, un peu osée qui jongle entre la sagesse (pastel) et le jeu de séduction parfois destructeur (fauve). Paloma hésite entre les deux. Outre son excellente maîtrise littéraire, ce roman est fragile, tout en émotions sublimées. J'ai aimé le talent de Carmen Bramly, les balbutiements de l'âge adulte, cette enfance qu'on quitte. Pastel fauve est très convainquant dans ce registre, encore plus parce qu'il est écrit par une auteure de 15 ans.
A lire le magnifique article de Lili Galipette sur le site des Chroniques littéraires d'UlikeCe roman fait partie du Challenge 1% de la rentrée littéraire deSchlabayaTotal 1/7