La lampe s’est vidée (Kabîr)

Par Arbrealettres


La lampe s’est vidée, l’huile s’est épuisée,
La guitare s’est tue, le danseur s’est couché,
Le feu s’est éteint et nulle fumée ne s’élève,
L‘âme s’est absorbée dans l’Unique et il n’y a plus de
dualité.

Quand la corde est cassée, la viole ne vibre plus,
Elle s’est perdue et ne sert plus à rien;
C’est en vain qu’on la sermonne et qu’on l’exhorte,
Quand même elle comprendrait: elle ne sait plus chanter!

Dit Kabîr, celui qui a triomphé des cinq sens,
Celui-là n’est pas loin de la Délivrance.

(Kabîr)