James Davis : poème "Les Regrets Du Lendemain."

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

« Haine légitime et coupable amour,
Voilà maintenant mon esprit grisé par le rhum et sa mélancolie,
Un malheureux fantôme froid et peu bavard qui surgit la nuit
Errant sans but et sans envies à mes côtés jusqu'au levé du jour.
Allongé sur les draps d'un lit hantés d'odeurs féminines aphrodisiaques
Au lendemain démoniaque d'une pleine Lune d'extases orgiaques,
Je baignais dans un Enfer à rêver d'un monde aux couleurs paradisiaques.
Mon âme en larme criait son innocence face à leurs persécutions.
Ce coeur désobéissant est seul coupable de vos accusations,
Caprices criminels gardés secrets de ma raison, il a agit sans autorisation.
Atmosphère troublée de ces ombres malines aux rires mesquins qui me taquinaient,
Je me punissais des peines infligées aux Femmes par cet archer malveillant.
Solitudes nostalgiques, les effluves de l'amour avaient coulées,
Mielleuses au goût d'anis et tumultueuses à chaque dégustation,
Je buvais la liqueur des Dieux machiavéliques en souffrant de félicitations.
Vint l'instant d'après, quelques cigarettes parmi les plus goudronnées,
Des verres remplis de regrets sirotés triste et désespéré.
Les songes embrûmés et la langue odorée aux péchés,
J'étais un malade dans le bain d'insanitées infesté de culpabilité.
Fatale Destinée, tu m'a condamné sans raisons à aimer dans l'ignorance.
Aimé des Femmes ignorées et ignoré de celle que j'aime en souffrance.
Je te hais plus que tout au Monde car tu es ce qu'il y'à de plus immonde,
Une vengeresse masquée aux penchants pervers furibonde qui à notre insu vagabonde
Perçant mystères et mensonges égoïstement dissimulés.
Tu me corriges de ma rébellion et convoite l'emprise des alcools,
Nous abusant par la soif de vie et de liberté aujourd'hui oubliée.
Faisons ce marché, je te serais esclave les genoux à terre et les lèvres au sol,
Seulement j'aimerais qu'en échange tu m'ôte à jamais tout Amour du coeur,
Emonde-le de tous ces liens précieux qui raccrochent aux peurs
Et jette les au feu, que cet espace de ma poitrine soit enfin vide et libéré,
Ainsi je te serais entièrement dévoué, une totale servitude à tes côtés pour l'éternité. »
Pierre.M