« Allongée dans l'herbe fraîche et verdoyante de son jardin,
A regarder la Lune se laisser caressée comme une catin
Par de jolis nuages aux envies de câlins,
Elle songeait secrètement la clope à la main.
Quelles pouvaient-être ses pensées?
Peut-être imaginait-elle sa mort, le lieu, l'heure et la manière
Un suicide à minuit, du haut d'une falaise de laquelle elle se serait jetée,
Evitant ainsi funérailles et prières qui l'auraient guidée jusqu'à notre Père.
Une fin douloureuse mais belle et romantique,
Tout comme son répondant et ses continuels refus catégoriques
Pendant ce temps son beau chat noir se promenait gracieusement,
Allant réclamer papouilles et caresses auprès de sa ravissante maîtresse.
Que j'aimerais subir son Amour comme elle l'inflige à ce garnement,
Etre pris dans ses bras, massé par ses doigts délicats,
Regardé par ses yeux, hypnotisant les miens qui ne voient que pour elle
Sentir son souffle sur mon cou et me dire à quelle point elle est belle.
Félin veinard sans consciences de ses privilèges,
Moi qui attends vainement d'obtenir ce luxe que je ne peux m'offrir,
Sous ses airs abrutis il sait et me nargue mine de rien sans que je puisse agir.
Elle fume et câline son chat qui contre toutes autres affections la protège
Petit salauppiot protecteur et gardien de son coeur
Je ne lui veux aucun mal en tout bien tout honneur.
Maintenant va je t'en supplie,
Qu'elle me prête attention rien qu'une nuit.»
Pierre.M