2011, année des outre-mer, sous la houlette de Daniel MAXIMIN !

Publié le 28 août 2010 par Halleyjc


Daniel Maximin

Source : JORF n°0073 du 27 mars 2010

Par arrêté du 25 mars 2010, du ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, du ministre de la culture et de la communication et de la ministre auprès du ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, chargée de l'outre-mer, M. Daniel MAXIMIN est nommé commissaire chargé de l'année des outre-mer français pour une durée de deux ans.

L'écrivain a détaillé, auprès de l'AFP, comment il entend mettre en lumière les "identités" des sociétés d'outre-mer, mieux faire connaître leurs apports dans tous les domaines: culture, institutions, développement durable, économie et entreprise, artisanat, tourisme, sports et loisirs...

Sait-on par exemple que sur les plus de 75 "langues de France" recensées, on en dénombre une cinquantaine outre-mer?, demande le romancier guadeloupéen. 28 langues sont pratiquées en Nouvelle-Calédonie, sept en Polynésie.

Belle occasion de les faire découvrir, par exemple lors des Etats généraux du multilinguisme en outre-mer, fin 2011 en Guyane.

Chargé en 1998 de la mission interministérielle pour la célébration du cent cinquantenaire de l'abolition de l'esclavage, M. Maximin veut rappeler que les outre-mer ont souvent été terres de "résistances", loin des images de "victimes passives de l'histoire et de la géographie" souvent véhiculées.

"De même qu'on résiste aux cyclones, on résiste aux cyclones de l'histoire", ajoute l'essayiste. "L'outre-mer n'est pas un nouveau venu dans l'histoire de France, mais un élément constitutif, la France a une histoire métisse".

"Les mondes créoles étaient parties prenantes de la Révolution, les Antilles-Guyane étaient parmi les premières dans la Résistance, comme le gouverneur Félix Eboué à Brazzaville. Et Saint-Pierre-et-Miquelon a été le seul endroit ayant rallié la France libre, par un vote de sa population le 24 décembre 1941", lance-t-il.

M. Maximin note que depuis quelque temps, "on s'intéresse plus à l'outre-mer", peut-être à cause de phénomènes naturels (tempêtes, sécheresses) ayant fait des dégâts en métropole. "Chez nous, l'homme sait qu'il est fragile, l'outre-mer peut donner l'exemple du juste calcul des forces".

La biodiversité ultra-marine représente 80% de la biodiversité française, relève-t-il.

Les outre-mer "ne sont pas seulement des lieux de problèmes mais aussi des lieux de solutions et de propositions", souligne-t-il, s'étonnant que ce soit "le seul endroit à propos duquel certains demandent combien ça coûte ou si ça rapporte".

La célébration est aussi l'occasion, pour l'auteur des "Fruits du cyclone", de mettre en lumière le "modèle de diversité assumée" que représentent les sociétés ultramarines.

L'équipe du commissariat (une dizaine de personnes) souhaite aussi placer en perspective l'environnement géographique et international des douze collectivités, du Plateau des Guyanes au Pacifique, et faire en sorte qu'elles se connaissent mieux entre elles malgré les distances planétaires qui les séparent.

Il ne s'agit pas de faire une série passagère de manifestations exceptionnelles, "l'outre-mer n'étant pas l'invité étranger annuel", mais "d'inscrire la présence de l'outre-mer dans le plus possible de manifestations pérennes, avec des prolongements au-delà de 2011": salon du livre, Quai Branly, fête de la Musique, Printemps des poètes, Nuit des Musées, Centre Tjibaou, colloques, radios et télévisions...

Le FESTIVAL INTERNATIONAL SAINT-GEORGES d'Avril 2011 qui allie à la fois culture, développement durable, économie et entreprise, artisanat, tourisme, sports et loisirs... s'inscrit bien entendu dans cette programmation !

http://www.festivalinternationalsaintgeorges.org/