Le neo-metal français n’est pas forcément reconnu dans l’Hexagone et hors de nos frontières mais il faut dire que depuis Gojira, les choses ont tendance à quelque peu changer. Formé en 2007 autour d’une entrecôte (dixit le groupe lui-même), Hewitt tire son nom du fameux personnage de « Massacre à la tronçonneuse » : Thomas Hewitt plus connu sous le nom de Leatherface, ce qui en dit long sur les ambitions musicales plutôt féroces du quintette. Au petit jeu des références musicales, il faut aller chercher de l’autre côté de l’Atlantique avec des groupes comme Machine Head, Sepultura/Soulfly, As I Lay Dying ou Lamb Of God. C’est entendu, le terreau sonique d’Hewitt se trouve donc aux Etats-Unis ce qui explique, en autres, le choix d’un mastering à Seattle. Sur « Sacred Heart », comme pour contrebalancer la brutalité des couplets, les refrains s’envolent parfois vers des sphères plus mélodiques (toutes proportions gardées) : « Dying Alive » ou « Fastlane ». Sinon, la plupart du temps, le hurleur Jay Berast ne ménage pas sa peine pour faire entendre sa voix d’écorché vif dans un style très screamo/emo. Au final, l’ensemble tient parfaitement la route et n’a rien à envier à certaines productions américaines du genre. Raison de plus pour en éprouver une certaine fierté et ne pas bouder son plaisir.
Dead Zone
Hewitt, Sacred Heart (Musicast)
Sortie le 14 juin 2010
Concerts
3 Sep 2010 – La Marquise, Lyon
4 Sep 2010 – Audun le tiche, L’entr’pot
25 Sep 2010 – Noumatrouff, Mulhouse
Hewitt, Heart Lies, video audio
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