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Nous Ne Sommes Plus Rien [Pas Même Des Français]

Publié le 28 août 2010 par Sagephilippe @philippesage

Ensemble, Tout Devient Pénible.jpgSe taire. S’enterrer. Plus bouger. Fermer les volets. Et le reste, tout ce qui vocifère et martèle. Laisser faire et crier, asséner formules creuses (« La France n’a pas vocation à … »). Regarder l’été nous fuir, doucement, comme dégoûté, désolé. Par des sondages, crétins et grossiers, chassé.
L’été s’en va, et comme il a raison ! De lui-même il s’expulse et nous dit : « Je suis un Rom, et vous merde pour l’éternité ! » ..
Oh, comme j’aimerais que l’hiver le plus rude, s’abatte sur cette terre de France, qu’on en bave et crève, pandémie de froid, de gel et de congères. Que feraient-ils, alors, nos ténors ? Enverraient-ils l’armée ou des escadrons entiers de BST mater les frimas ? … Hein ? … Quels seraient leurs mots, leurs slogans ? « La France n’a pas vocation à accueillir tous les hivers du monde » ?
Oui, puisque rien n’est possible, puisque tout nous indiffère, alors l’hiver, la nuit, totale et entière, et basta le pays des Lumières ! Foutez-moi tout ce merdier à la bougie ! Renvoyez-nous au moyen-âge ! Et plus vite que ça !
« La France n’a de leçons à recevoir » dis-tu ? Dans ce cas, suivant les pointillés, coupons-là, et hop ! A la baille ! Et vogue la galère, le radeau ! Tant nous ne méritons pas le mur que d’aucuns nous prédisent, mais un naufrage, immense, en noir et blanc … « Plutôt blanc » glavioteront les « de souche » qui, soyez-en certains, jusque dans la tempête et les enfers, les poumons gorgés d’eau, de sel et de déchets, ne sauraient d’avis diverger, puisqu’ils sont invariables, invariablement sots. Des fous, des gredins, voilà ce qu’ils sont ! La lie et le déshonneur ! Coulez-moi « ça » par le fond avec dans les haut-parleurs, du Zemmour et du Dantec. Et bon débarras ...
Se taire. S’enterrer. Plus bouger. Fermer les volets, les écoutilles et les clapets. Au diable vos fadaises (« Ça suffit ! ») vos Universités d’Eté, c’est l’hiver, c’est mort et c’est tant mieux ! Laissez ! Laissez-les faire ! Puisqu’ils vous le disent et répètent, ils « ne font qu’appliquer la loi » comme d’autres, autrefois. Mais n’allez pas le leur rappeler, ils ne s’en souviennent pas, ils n’étaient pas nés, ça n’a rien à voir ! Vous perdriez votre temps. De « bien-pensants » vous seriez, fissa, relégués au statut peu enviable de « munichois ». Tu vois, c’est cuit, râpé, mais tu le savais, n’est-ce pas ? Si, tu le savais que l’Histoire n’est qu’un éternel recommencement. Il suffit d’une crise, et zou, on remet le couvert, l’immonde ! Sauf que, nous n’en sommes qu’à l’entrée, tu vas morfler, et copieux, quand viendra le plat de résistance ! Oui, je sais, qu’il est fort mal approprié, de par les circonstances, ce mot-là : résistance ! Morte qu’elle est, la belle ... Dépecée, et ce n’est qu’un début ! Tout, ils oseront tout ! Et jusqu’au trognon ! La peur, ça les connaît ! Pour nous la foutre, ils sont champions ! Et ça marche à tous les coups  ... Alors pourquoi s’en priver ! … Quelle misère ! … Mais quel est donc ce peuple, de quel cerveau est-il doté, en a-t-il un, lui qui se prend pour Attila ?
« Dans une France socialiste/Je mettrais ces fumiers debout/A fumer le scrutin de liste/Jusqu’au mégot de mon dégoût » [*] et le goulag, Pépé ! Le goulag ! Ça leur ferait les pieds ! Peut-être même que ça leur donnerait des idées. A la noix, à la con, mais des idées !
Se taire. S’enterrer. Plus bouger. Regarder les trains, ceusses de la mort, passer, la nôtre, et l’hiver ... Regarde comme il est chouette, cet hiver ! Tu pourras bien le décréter, le couvre-feu, mon Hortefeux, il n’en aura cure ! Lui, tu ne pourras pas l’arrêter ! Pas plus l’expulser ! Il est là et pour longtemps ! Vidéosurveille-le, si ça t’amuse ! Injurie-le, traite-le de ce que tu veux d’ « Auvergnat » de « voyou » de « crapule », tu ne risques rien ! Ni condamnation, ni peine, ni amende ! Quant à le réguler, Nicolas, n’y pense même pas ! Il est sourd, plus encore que Liliane ! Envoie-z-y donc l’autre benêt, celui qui nous les brise de Nice, nous chanter son refrain : « Eté ou hiver, il faut choisir ! » .. Trop tard, malandrin ! Cet hiver ne nous quittera pas. Il est, désormais, notre drapeau national ! Notre pavillon à hisser sur le radeau que vous nous avez destiné, reste de France, pauvre de nous.
L’avait raison, Léotard - pas Philippe, François. Oui, « Ça va mal finir ». Mais comme c’est long et tuant ... Alors finissons-en, vraiment ! Laissez ! Laissez-les faire ! Taisons-nous ! Enterrons-nous ! Ne bougeons plus ! Comme hier, comme avant-hier, comme souvent ! Car, qu’avons-nous fait, hein ? Pour éviter « ça » ? Nous sommes-nous battus ? Même pas ! Regarde ! Les rues sont désertes, les grèves non-reconductibles, les pétitions atones, les protestations muettes, or, donc, nous sommes complices, nous sommes d’accord ! Complices des expulsions et des rafles ... D’accord pour les foutre dehors, eux et les suivants ...
Or, donc, complices et d’accord, nous ne sommes plus rien. Pas même des français. Surtout pas, des français ..
Et comme on ne peut être et avoir été, alors qu’advienne l’hiver.
Et nous enterre.
[*] Extraits de “Ils Ont Voté” [Léo Ferré]


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