L’université d’été du PS bat son plein. Les débats sur le futur candidat à l’élection présidentielle divise les clans mais l’unité est de rigueur pour les ténors. La ligue des champions aussi a ses ténors et chacun ressemble à un cadre socialiste.
Dominique Strauss Kahn, le galactique. Le président de l’argent du monde est comme le Real Madrid, il peut tout faire avec son argent. Les merengues avaient une chance folle l’an passé en accueillant la finale de la C1 de regagner la plus belle des compétitions. Mais les coéquipiers de Casillas ont buté sur la défense de l’OL. Avec Mourinho et un investissement solide (Carvalho, Khedira, Ozil), le Real est en tête des sondages mais reste dans l’ombre pour le moment. Une vraie tactique à la DSK.
Martine Aubry, le Bayern. La Dame des 35 heures est comme le Bayern Munich : personne ne l’aime, on adore détester cette grosse machine et pourtant, rien à dire, c’est très fort. Celle qui a redressé le PS et remporté les élections régionales avec la même facilité qui conduit quasiment chaque année les bavarois à s’adjuger la Bundesliga a fait son trou. Dangereux parce qu’implacable, Aubry et le Bayern sont plus que des outsiders.
Ségolène Royal, Chelsea. La femme qui perd. Comme Chelsea, elle avait tout pour gagner en 2007, son élection était imperdable pour reprendre l’expression de C.Bartolone et pourtant la défaite a encore été au bout. Chelsea a lui aussi tout ce qu’il faut depuis des années mais s’écroule toujours ( Barcelone sauvé il y a deux saisons par l’arbitrage, Mourinho qui tue ses anciens joueurs l’an passé). Il est toujours difficile de ressortir du bois, surtout après avoir été si proche du sacre.
Pierre Moscovici, Arsenal. Le jeune loup. Lieutenant de DSK, il se tient en réserve et sera prêt à y aller. Comme les Gunners, il est jeune mais a des arguments : très technique, il connaît ses dossiers quand les joueurs de Wenger connaissent leurs gammes et récitent leur football d’école. Attention, l’expérience est importante au plus haut niveau.
Arnaud Montebourg, le catalan. Il a finalement tout pour plaire : belle gueule, une femme qui n’est autre qu’Audrey Pulvar, un franc parler qui fait de lui un bon client pour les médias. Mais il coince sur des adversaires plus physiques (DSK, Aubry) comme le Barca qui a été battu par la hargne de l’Inter alors qu’il était largement au dessus ballon dans les pieds. Ne fait pas de bruit mais sera dans le dernier carré, comme le Barca.
Lionel Jospin