I. A propos
Ouvrons ce post avec un air de Pablo de Sarasate à la mode bohémienne. La musique adoucit les mœurs dit-on, cela soulagera l'urticaire de ce cher Bernard Kouchner indigné par les critiques des gauchistes l'ONU à l'égard de la France concernant la stigmatisation d'une minorité en raison de son origine.
II. Gays tardifs
Cela devient une habitude anglo-saxone, chaque semaine un homme politique est outé ou annonce sur le tard avoir compris qu'il était homosexuel. Cette fois-ci c'est Crispin Blunt, sous-secrétaire d'Etat aux prisons auprès du ministre de la Justice du Royaume-Uni qui annonce avoir été touché par la divine providence et qui se sépare de sa femme pour vivre sereinement son homosexualité. Avec le coming out de Ken Mehlman ancien directeur de campagne de Georges Bush, c'est la loi des séries dans le camp conservateur qui fait son œuvre. La crise de la quarantaine chez les politiciens conservateurs pourrait être un sujet d'étude pour les gay studies.
III. Chirac raque
Une bonne transaction vaut mieux qu'un mauvais procès. En raison de cet adage la Mairie de Paris aurait raison de sauvegarder les intérêts des parisiens en acceptant de retirer sa plainte pour emplois fictifs à l'égard de l'ancien maire en encaissant 2,2 millions d'euros. Si le protocole est adopté... Chirac, pour sa part, éviterait d'être en mauvaise posture lors de son procès futur qui finira en eau de boudin. Mais c'est l'UMP qui est appelée à mettre la main à la poche pour la plus grande part, ce qui fait tousser quelques députés de droite, pour quelle raison le parti devrait effacer l'ardoise (présumée) alors que les emplois fictifs (présumés) étaient à l'usage (présumé) du seul candidat Chirac ? Mais le vrai problème est celui soulevé par Eva Joly, entre le financement public des partis et celui de la campagne électorale, c'est in fine l'argent du contribuable qui va en partie payer la Mairie de Paris. Certes, certes, mais cet argent de l'UMP s'il n'entrait pas dans les caisses municipales servirait à de bien pires choses. Encaissons, encaissons tant qu'il est temps...
IV. Exportation musicale
La chanson traditionnelle bretonne tri martolod a connu un large succès depuis qu'Alan Stivell l'a popularisé à la fin des années 70. Elle a été reprise en 1998 par les vagues rappeurs tombés dans l'oubli de Manau sous le titre "la tribu de Dana" avec des paroles ineptes. Mais j'ignorais que cette chanson déclinée en de nombreuses versions en Bretagne avait autant franchi les frontières. Elle a ainsi été reprise par un hongrois, un russe, un tchèque ou dans un étonnant mélange breton-polonais. Elle a aussi inspiré le groupe suisse Eluveitie pour sa chanson Inis Mona dans un style que Wikipedia qualifie de folk metal death mélodique, déconseillé aux tympans habitués à la discrétion du clavicorde.
V. Soap
Après une pause estivale, le feuilleton Bettencourt continue avec le Conseil de l'Ordre des médecins qui s'en mêle. Et puis Madame Lilianne vient de modifier son testament et son photographe préféré n'est plus légataire universel. Toute cette histoire va décourager les vocations gérontophiles. Moi qui n'ai pas rédigé de testament et qui n'ai plus toute ma tête, je cherche toujours un jeune photographe pour dilapider mon livret A.