C'est un sujet difficile a traiter car l'argent a toujours été un sujet tabou. Joueur d'échecs professionnel trouve difficilement une case à l'URSSAF. Combien de joueurs déclarent leurs revenus et cotisent en charges sociales ? Difficile à dire, à savoir.
Un joueur d'échecs professionnel est un joueur qui vit des prix qu'il gagne dans les tournois.
Je vais reprendre Europe-Echecs de juin 2009 qui fait un dossier spécial sur les GMI français et qui traite donc au passage des revenus de ceux-ci.
Nous avons une première indication avec les prix décernés au championnat de France de Belfort 2010. En se classant dans les cinq premiers, un joueur peut gagner entre 2000 et 80000 euros pour 13 jours de travail environ, ce qui constitue une pierre intéressante pour un salaire annuel. Malheureusement, ils ne sont que 5 à pouvoir en profiter.
Thal Abergel, GMI français classé 2521 elo, pense qu'il faut avoir autour de 2700 elo pour vraiment bien vivre et qu'en plus il faut être connu donc soigner son image. Il y a une cinquantaine de joueurs qui ont un classement qui tourne autour de 2700 points elo dans le monde avec une proportion de 25 % quasi inconnus ! Cela fait vraiment peu de monde qui peut vraiment bien vivre du jeu d'échecs si l'on utilise les critères de Thal Abergel. Reste a savoir ce qu'il appelle bien vivre.
Autre élément, et non des moindres, qui intervient dans cette évaluation de "bien vivre", Thal Abergel est papa d'une petite fille en bas âge. Il est évident qu'un père de famille a plus de responsabilités financières sur ses épaules que la plupart de ces jeunes joueurs d'échecs qui écument les tournois en quête de voyages et qui vivent bien de peu de choses.
Comment voit-il l'avenir financièrement ? Il comptait en 2009 faire une association pour employer des GMI pour donner des cours. Il souhaite également seconder des joueurs professionnels, c'est à dire les aider à se préparer pour et pendant les tournois.
En conclusion , pour Thal Abergel, être joueur d'échecs professionnel ne suffit pas a gagner vraiment bien sa vie. Il est nécessaire d'avoir des activités complémentaires.
A suivre