Haka de Caryl Férey

Publié le 28 août 2010 par Angelita

La femme et la fille de Jack Fitzgerald ont disparu il y a plus de vingt ans et depuis tout ce temps, il les cherche jusqu’à s’en rendre malade et enfin trouver le repos de son âme. On n’a jamais retrouvé les corps donc il est persuadé qu’elles sont vivantes. Tout cadavre féminin le replonge dans l’enquête car il imagine qu’il va enfin les trouver. Jack est capitaine à la police d’Auckland

Une jeune fille est retrouvée morte sur une plage le pubis scalpé. Il doit travailler avec Ann Waitura, professeur en criminologie. Leurs rapports sont assez tendus car ils ont tous les deux un passé qu’ils ne veulent pas dévoiler. Mais ils seront obligés de collaborer au péril de leurs vies.

Nous assisterons à plusieurs meurtres de personnes liées à la première victime. Mais est-ce bien le même tueur qui sévit ?

C’est grâce à AnnSo que j’ai découvert cet auteur. Et comme j’ai adoré, je me suis lancée dans d’autres romans. Romans qui ont toujours lieu dans l’hémisphère sud. Donc, j’ai acheté Haka qui se passe en Nouvelle-Zélande et un autre m’attend bien sagement et que je vais bientôt commencer. Et bien, quand j’aime, j’aime et cela ne se dément pas avec ce roman.

J’ai retrouvé une écriture fluide qui nous fait passer et partager un merveilleux moment. Même si l’enquête est dure, difficile et surtout parsemée de violences.

On peut se demande si le héros, parce qu’il est flic, balèze, malheureux depuis la perte de sa femme et de sa fille il y a vingt ans, doit être aussi violent envers les autres. Alcool, drogue, bon dans son métier malgré tout puisqu’il est le meilleur policier d’Auckland, Caryl Férey nous montre l’envers du décor. Un décor pas réjouissant du tout pour lui et ceux qui croisent sa route. Un homme solitaire qui doit vivre avec ses démons et faire face à la mort de proches. Un homme qui par son métier peut continuer à essayer de découvrir la vérité concernant les disparitions de sa famille puisque l’on risque de lui proposer le poste du procureur. Il est malgré tout protégé car on connait sa violence mais on ne veut pas se défaire de cet homme qui est bon et surtout que l’on manipule. Il n’abandonne pas, il lui reste toujours un espoir. Un espoir qui sera anéantit par une fin ahurissante et à laquelle on ne s’attend pas. L’auteur la mène de main de maître. Certains personnages sont franchement dégoûtants et profitent du pouvoir de leur fonction pour régner et anéantir malgré tout les autres.

Nous assistons aussi à la déchéance d’une société, faite de riches, de pervers, de coutumes, de tribus qui doivent essayer de vivre ensemble. La société est décadente et pourrie par l’argent, la drogue et les gangs. Mais les coutumes des ancêtres sont difficiles à oublier . Tous les personnages sont bien décrits, même si je puis dire le plus insignifiant. Mais le personnage d’un livre est-il si insignifiant que cela ?

Cette violence qui parsème le livre peut rebuter car elle est brute, assez difficile à lire mais c’est vraiment un thriller et donc…

éé