J’ai donc visité à la maison où elle est née.
Je n’avais lu qu’un livre d’elle, Bonheur d’occasion, tellement important pour comprendre certaines aspects complexesdu Québec (au même titre que les Chroniques du Plateau Mont-Royal de Michel Tremblay), et cette petite visite m’a fait découvrir une femme exceptionnelle. Je me suis procuré son livre Rue Deschambault, paru en 1955, qui porte le nom de la rue où se trouve cette fameuse maison, dans le quartier St-Boniface.
Gabrielle Roy a un parcours étonnant pour une femme de son époque, elle a voyagé énormément, a enseigné, est devenue une immense écrivaine et a même remportéle prix Fémina en France en 1945 pour son livre Bonheur d’occasion. Elle a également obtenu trois fois le prix du Gouverneur général ici au Canada.
Elle est morte en 1983 et a laissé de nombreux livres (15 je crois) quipour la plupart sont basés sur desthématiques sociales et culturelles, et évoquent souvent l’exil et l’immigration. Sa mère lui a appris assez jeune l’importance de la langue française et l’a incitée à ne pas la perdre et à continuer d’écrire en français.
La visite d
e la maison de la rue Deschambault, une très belle maison construite en 1905, nous permet d’imaginer la vie de cette famille nombreuse, dont Gabrielle Roy était la petite dernière. J'ai commencé depuis le livre Rue Deschambault et après avoir visité la maison, j'ai l'impression d'y être encore !Le quartier St-Boniface comporte aussi quelques lieux importants dans la vie de Gabrielle : l’école où elle est allée et l’école où elle a enseigné par la suite... C'est par ailleurs un très joli quartier où il est très étonnant d'entendre parler français à tous les coins de rue !
Après être tombée en admiration devant l'écriture de Gabrielle Roy, je suis tombée sous le charme de la femme volontaire, forte et mélancolique. Je vous invite à la découvrir vous aussi si ce n'est pas déjà fait.