Sale temps pour les associations

Publié le 27 août 2010 par Jef06

On sait que les associations investissent et éclairent des secteurs où le service public est absent ou défaillant, au plus près des populations, remplissant, pour beaucoup, des missions de service public.

Elles étaient, jusqu’à il y a quelques années, correctement financées, se professionnalisant et embauchant. Il y avait en France, en 2009, 1,8 millions de salariés d’associations (1 salarié sur 10), à côté des 12 millions de bénévoles.

Généralement co-financées par les différentes collectivités locales, le désengagement de l’état envers ces collectivités a de graves répercussions indirectes sur les subventions aux associations. Ainsi de nombreuses associations d’aide à domicile de personnes âgées ou handicapées sont en grandes difficultés, certaines ayant même dû mettre la clef sous la porte, ainsi, l’UNA, premier réseau français de l’aide, des soins et des services à domicile en 2009.

Ces difficultés sérieuses concernent tout le mouvement associatif: sportif, culturel, rural, aide aux personnes, … Le Planning familial avait lancé fin janvier 2009 une pétition contre la diminution des aides de l’État qui risquait d’éliminer un tiers de ses 70 associations départementales.

Mais cette baisse des financements publics, continue depuis 2008, n’est qu’un aspect des dificultés auxquelles est confronté le monde associatif.

La “Directive Services” promulguée en 2010 par F. Fillon n’est que la traduction juridique française de la directive Bolkestein, qu’on nous avait pourtant annoncé abandonnée lors du référendum européen de 2005 et qui vise à organiser la concurrence au niveau européen pour toutes prestations de services, à l’exclusion de “certains services sociaux” mal définis. Cette circulaire du 1er Ministre s’applique indistinctement à toute “entreprise” recevant un financement public dès qu’elle exerce une “activité économique”, que ce soit une réelle entreprise ou une association et limitant drastiquement le montant des subventions que pourront recevoir ces association. Or, ces subventions sont indispensables dès lors que l’association est en veille sur de nouveaux besoins sociaux ou en pointe dans l’expérimentation sociale.

Normal, me direz-vous, à part le Jockey-Club et quelques autres, les associations se préoccupent du plus grand nombre et des défavorisés, qui ne constituent pas des clientèles sarkoziennes.

- “Réforme de l’éducation : la gauche au défi”. Le Monde.****

- Laurent Fabius : “L’insécurité est la rente viagère de Nicolas Sarkozy”. Le Monde. “Au lieu d’agir efficacement, les ministres polémiquent et s’en prennent systématiquement aux autres : aux maires, aux étrangers, à la crise, aux bien-pensants, à Saint-Germain des Près. Ne manque plus dans leurs propos que Léon Blum et sa vaisselle d’or”.

- “Le marché immobilier américain est malade et difficile à soigner”. Le Monde.

- “Les idées et les foules”. Blog de J. Attali.

- Le blog Culture visuelle.

- “Déchétariens”. Le Ficanas.