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Il y a des nuits comme ça où rien ne va. Des nuits où vous vous demandez pourquoi? Oui, pourquoi ne pas vous être couché avec un bon livre de comptabilité des sociétés au lieu d'être tombé sur le sacrilège ultime, l'infamie de cette fin d'année, celle qui s'étale comme si de rien n'était entre deux épisodes d'histoire naturelle sur tf1?
Ce scandale dont je vous parle, c'est le dernier "single" de la Star Academy 7. Je vous entends déjà marmonner dans votre bol de céréales: mais de quoi nous parle-t-il, lui qui s'était engagé dans sa charte de qualité à nous parler de musique avec classe? Il est tellement convenu de critiquer la Star Academy aujourd'hui que je me suis même interrogé sur la pertinence de mon article. Pourtant, enfoncer quelques portes ouvertes fait parfois du bien (Florent Brunel, you're my man).
L'envie de réagir était donc trop forte. Comment peut-on oser reprendre le titre mythique de George Harrison, "Bangla Desh", d'une telle manière? La magnifique chanson du "quiet fab" (suivie à l'époque d'un concert réunissant les plus grands artistes des 70's), qui permit de sauver un pays alors ravagé par la guerre et la famine, est reprise par les participants de l'émission comme s'il s'agissait de "Let the sunshine in"! L'interprète hurle, sourire aux lèvres, "people are dying fast" comme s'il demandait sa copine en mariage, tandis qu'un autre tape des mains à la manière du meilleur des hommages à Gilbert Montagné! I've never seen such distress... Un tel degré de mépris et de manque de culture musicale force (presque) le respect.
En attendant, consolez-vous sur l'original: puissant, lyrique, à la limite de la rupture, magnifique.