Contre l'expulsion des roms

Publié le 27 août 2010 par Misszigouzis @MissZigouzis

Les pétitions contre l'expulsion des Roms

http://www.petitionenligne.fr/petition/contre-la-discrimination-des-roms-et-des-gens-du-voyage/189

http://lapetition.be/en-ligne/petition-8006.html

Un article de Télérama d'aujourd'hui
pour découvrir qui sont les Roms

« Il s'agit à l'origine d'une population citadine de la moyenne vallée du Gange, en Inde, déportée en 1018 en direction de l'Afghanistan parce que les Afghans avaient besoin de leurs compétences d'artistes et d'artisans.» (...)

« Le terme technique et administratif de « nomades », qui va désigner les Roms à partir de 1912, est absurde : d'abord, une minorité de « bohémiens » seulement était alors mobile. Ensuite, les ­nomades désignent déjà, à l'époque, les bergers qui font la transhu­mance.» (...)

« On recense un demi-million de Roms en France (chiffre déclaré à la Commission européenne par l'actuel gouvernement, en 2008), mais 50 % seulement des gens du voyage sont roms. Et 15 % seulement des Roms français sont mobiles. » (...)

« Lorsqu'une population est inculte ou acculturée, sa langue disparaît en quelques générations. Le romani, apparenté à l'hindi, existe, lui, depuis plus de mille ans !, et reste une langue bien vivante, alors que notre pays, comme le savent hélas les Bretons et les Provençaux, a passé tous ses parlers régionaux à la mouli­nette jacobine. » (...)

« Mendicité : c'est une question délicate, pleine de malentendus. D'abord, les faits : partout où on n'a pas mis de bâtons dans les roues des Roms, ces derniers ont prospéré. Ainsi, les deux tiers des Roms européens sont très bien intégrés : on trouve parmi eux des PDG, des artistes de renom ainsi que des profs et des commerçants. La misère d'une partie d'entre eux n'est donc ni une malédiction, ni une prédestination, ni une incapacité. » (...)

« Une des motivations essentielles des Roms roumains qui viennent en France, Italie et Espagne, est la scolarisation des enfants : le roumain étant proche des langues de ces pays, ils pensent que leurs enfants s'y intégreront mieux qu'en Suède ou en Allemagne, pourtant plus riches. Mais l'espoir de scolarisation est vite déçu, certaines écoles refusant d'accueillir les enfants bien que la loi les y oblige. Après une ou deux tentatives, de guerre lasse, les parents abandonnent. En ce qui concerne les gens du voyage, on peut concevoir que lorsqu'un convoi arrive dans un quartier, avec une ­dizaine d'enfants à scolariser, la situation n'est pas facile à gérer pour l'instituteur, la classe et, évidemment, les enfants voyageurs.  » (...)

Propos recueillis par Olivier Pascal-Moussellard

Télérama n° 3163 de cette semaine