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James Davis : poème "Les Rives Blanches"

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Quand tu marches sur ces rives blanches,
Plages nacrés de nos sentiments
Aux doux sable chatouilleur de chairs
Et aux vagues qui au vent se déhanchent,
Tu respires tendrement l'air du bon vieux temps.
A mesure d'avancer les pieds dans l'écume
La nuit et ses nuages noirs fuient les lueurs du jour,
Puis, les coquillages s'éveillent et scintillent ton retour
Un parterre de diamants aux éclats rendus de tes yeux.
Quand tu marches sur ces rives blanches,
Tu te souviens des gravures de jeunesse,
Promesses nostalgiques déclarées un soir d'ivresse
Sur les rocs brisés de notre crique isolée où les pins penchent
La gorge érodée par l'Absinthe aux parfums de violette,
Les lèvres brûlées et la langue fondue, des idées pleins la têtes
Parfois saugrenues, toutes fois plaisantes, à jamais ravissantes.
La houle heureuse enflait de bonheur, un tumulte sourd apaisant,
Puis le silence à son approche, (de petites fées moqueuses, absentes.)
Qui éclate comme une tempète, heurtée contre les récifs acérants,
Pendant une seconde explosée dans les airs chaleureux.
Un volcan aux émotions effusives, un séismes charnel,
Les os craquent et la peau vibre le coeur ardent de voeux.
Quand tu marches sur ces rives blanches,
Tu souris le visage caressé par la brise de l'océan,
La robe ondulant au zephyr à regarder le vol des goëlants.
Des histoires de romances au goût de déjà-vu, le moral qui flanche,
Musiques et danses des voix passées pourtant jamais closes,
Des mots merveilleux susurrés à l'oreille qui résonne en tes veines
Une présence source de folies chaudes et de chansons roses.
Le Soleil se lève derrière la mer d'argent où saute les Sirènes
Charmées par sa lumière pour vainement s'en saisir, jalouses de sa beauté.
Crépuscule machiavelique adoucit par la souvenance du tout premier.
Quand tu marches sur ces rives blanches,
Tu espères encore te rappeler à tout jamais de ces paroles
Et pleure l'absence de ce bon vieux temps d'un rire délicat.
Quelle vie, penses-tu face à l'horizon qui batifole,
La bouche pleine de saveurs sucrées caramelisées à la vodka,
Les joues mouillées des embrunts, les pieds recouvert de mousse.
Tu pries le néant les retrouvailles, regards magnétiques
Qui te touchent de leurs soupirs brûlants, tentations des plus douces.
Une respiration enfantine, paresseuse et rassurée, une mélodie angélique.
Quand tu marches sur ces rives blanches,
Je regarde cette Lune que je t'ai promise
Et rêve de ce passé, où tes perles ont rachetées ma vue.
Tu me vois de par les étoiles car c'est en ton iris qu'elles y sont retenues,
Le ciel de tes yeux s'éclaircira, et son Aurore lui sera rendu
Sous des nuages barbapapant, j'écrirais le poème de ton coeur
Aux vers dévergondés rythmés par ton silence et le murmure des ses heurs.
Alors je me souviens de nos gravures et du tout premier
Chaque soir de chaque jour l'esprit sanglotant de joies virolante, l'âme malade,
Au balcon décoré de lière le vin versé en rasades,
A boire à la santé de notre bon vieux temps adoré.
Pierre. M


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