Mayol n'est plus une citadelle imprenable, qu'on se le dise !
Deuxième défaite en deux rencontres à domicile, voilà qui ne devrait pas redonner le sourire au président Boudjellal, déjà passablement agacé par le premier revers concédé il y a quinze jours face à Bayonne.
Cette fois, c'est un concurrent direct à la qualification pour les demies qui s'est imposé sur la rade. Le Racing a fait forte impression, en particulier sur le plan de la conquête. A plusieurs reprises, le pack parisien a mis à mal son vis-à-vis, pourtant "équipé" sur ce plan. Et malgré un grand nombre de fautes sifflées contre les ciels-et-blancs, ces derniers repartent avec quatre points de Mayol, ainsi qu'une grosse dose de confiance.
Le Racing est arrivé avec El Mago, auteur d'une rentrée moyenne, et est donc reparti avec le magot, un quarteron de points sur lesquels on ne saurait affirmer que Pierre Berbizier comptait véritablement. Cette victoire des hommes de la capitales les place sur une orbite très favorable. En revanche, c'est à un retour sur terre particulièrement rude que les supporters Toulonnais ont droit. Eux qui nourrissaient de hautes ambitions pour leurs favoris en sont quittes pour une grosse déconvenue.
Disons-le tout net, le collectif Toulonnais est très en deçà du niveau auquel on les attendait. Comme un symbole, la troisième ligne Van-Niekerk, Smith, Fernandes-Lobbe a été loin d'être rayonnante. A cet égard, le Sud-Africain a visiblement eu du mal à retrouver ses marques.
Cette défaite inquiète d'autant plus que Philippe Saint-André alignait presque son équipe type. Deux aspects du jeu toulonnais frappent : en premier lieu la piètre qualité de la mêlée au regard des joueurs qui la composent. Ensuite, la pauvreté du jeu d'attaque tend à prouver que la perte de Sonny Bill Williams n'a pas du tout été compensée. Aucun franchissement décisif n'a en effet permis au RCT de mettre du désordre dans la défense parisienne, pourtant indisciplinée et pénalisée comme il se devait.
La victoire de la semaine passé à Biarritz a évité à Toulon le zéro pointé qui aurait vraiment fait mal. Mais force est de constater que le temps est à la houle dans la Rade. En revanche, du côté de Colombes, le ciel est bleu sur les ambitions du président Lorenzetti...