Bilbao, vendredi corrida de decepecion...

Bilbao 7ème de Corridas Générales, vendredi. 3/4 d'entrée. Vent et pluie intermittente
4 toros de Zalduendo et 2 sobreros (1er et 4ème) de Torrealta. Corrida présentée de manière irrégulière, décastée et mansa sauf le troisième.
Morante de la Puebla, silencet et bronca.
El Juli, saluts et saluts après avis.
José María Manzanares, saluts après avis et saluts.
Le banderillero Niño de Leganes a été touché à l'aisselle et au visage (4cm).

"Corrida de expectacion, corrida de decepcion", une fois encore le fameux proverbe taurin s'est vérifié. On attendait beaucoup de ce rendez-vous où trois des maximas figuras du moment étaient en compétition. Deux d'entre elles, Juli, Manzanares, avaient montré la veille leurs ganas sans véritablement rémater; la faute au bétail. On avait donc dans les corrals d'Angustia, un lot préparé aux petits oignions pour ces messieurs. Patatras, rien a fonctionné!

Le lot était, dans sa présentation, très inégal et parfois indigne d'une arène qui se veut  la capitale du toro-toro. De plus il fallut en changer deux, handicapés moteurs. Ca ne fut pas non plus une réussite. Aucune bravoure tout au long de la course; des toros qui sortaient seuls de la pique, sans jamais s'employer et qui, à la muleta, tous, sauf peut-être le troisième, se sont montrés compliqués encensant à qui mieux mieux et de plus broncos, tardos et affectionnant les barrières.

Morante de La Puebla a montré son incapacité dans ce genre de situation. L'icône de la Puebla entendit une belle bronca; ses zélateurs lui accorderont les circonstances atténuantes.

El Juli s'est comporté en figura del toreo, aguantant sans mollir ses deux adversaires pourtant peu sympathiques. Il y eut de la vibration dans son se second trasteo face au rétif Zalduendo qu'il soumit par instant. Il s'engagea, montant à la corne contraire, obligeant l'animal à se livrer un minimum malgré le danger. Ce fut le meilleur moment de la course et le public le gratifia d'une grosse ovation.

Grosse détermination aussi de José Mari Manzanares qui accueillit  le dernier par deux largas à genoux comme un novillero. Il enchaina par un beau quite par chiculelinas superbement rématé par une demie de derrière les fagots. L'affaire tourna court car, malgré son insistance, le toro n'avait pas une passe. A son premier, le seul qui se soit laissé faire mais qui termina aux planches, il effectua une faena marginale mais de bon goût avec une accumulation de détails de savoureux et une série de circulaires inversées dans les planches inattendues. Il tua mal mais laissera une bonne impression sur le sable de Bilbao

Pierre Vidal

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