Assis au milieu de mon nouvel appart’, qui est à peu près aussi vide qu’un bouquin de Katherine Pancol, ça raisonne. J’entends les touches.
Tu te souviens de quand je te disais qu’il m’arrivait d’avoir l’impression de vivre dans un film? Ben là, c’est ça. Pile ça.
J’ai trouvé le morceau qui allait m’aider à tourner la page de l’été, et laisser septembre prendre ses aises tranquillement – trop vite, certes. Mais c’est toujours trop vite. Je sais jamais ce que je veux. J’ai changé le nom sur la boîte aux lettres, sur la ligne EDF. J’ai appris par coeur le digicode, la forme de la clé de la boîte aux lettres, celle de la porte d’entrée.
Il fait une chaleur incroyable, la lumière n’a pas changé. Les ponts sont toujours là. L’accent chante toujours autant. On fait toujours la bise à droite. Les constantes le sont, c’est plutôt une bonne idée. Je pensais pas retrouver les premières sensations, avec l’envie de découvrir et de rentrer dans le jeu, de laisser deux ou trois racines s’infiltrer le temps de finir de grandir un peu. J’ai envie d’un millier de choses, de bords de Garonne, de musique, de théâtre, de journaux, de gens, de rencontres improbables, d’écrire. Ça m’est pas arrivé depuis un bout de temps, d’avoir envie comme ça. Alors j’y vais doucement.
Le film d’aujourd’hui, je pourrais l’appeler This Was a Good Friday.
Parce que oui, c’était un putain de bon vendredi.