" Le pouvoir n'a que la force qu'on veut bien lui attribuer ; même le plus brutal est fondé sur la croyance. On lui prête comme devant agir en tout temps et en tout point la puissance qu'il ne peut, en réalité, dépenser que sur un point et à un certain moment. En somme, tout pouvoir est exactement dans la situation d'un établissement de crédit dont l'existence repose sur la seule probabilité (d'ailleurs très grande), que tous les clients à la fois ne viendront pas le même jour réclamer leurs dépôts. Si, à chaque instant, à un moment quelconque, un pouvoir quelconque était sommé de produire ses forces réelles sur tous les points de son empire, ce pouvoir serait en tous ces points à peu près égal à zéro..."
Le gouvernement français qui vient de reculer sur l'accès au logement étudiant, (l'APL et la demi part fiscale sont maintenues conjointement), ne l'a pas fait par bonté d'âme. Il sait seulement qu'il ne peut intervenir sur tous les fronts de la révolte. Sarkozy n'a pas lu Paul Valéry qu'il doit confondre avec un joueur de foot mais Guaino si. Que les deux méditent encore et encore la sentence lucide du maître ! Le peuple souffrira moins.