C'est par SMS que le pilote Mercedes Michael Schumacher s'est excusé auprès de Rubens Barrichello pour sa manœuvre dangereuse lors du Grand Prix de Hongrie. Norbert Haug, le vice-président de Mercedes, souhaitait pourtant que l'affaire se termine. Mais la presse et Barrichello n'ont pas été du même avis et c'est probablement ce week-end, quatre semaines après l'incident, que la parenthèse devrait se fermer.
On se rappelle qu'alors que Barrichello tentait de dépasser son adversaire, celui-ci a poussé le brésilien vers la droite, passant à un cheveu du muret des stands, celui-ci se terminant juste au moment où il allait manque de place. Et tout ceci à plus de 290 km/h...
Barrichello, furieux, voyait cet incident comme l'un des plus dangereux de toute sa carrière de pilote - et pas n'importe laquelle, puisqu'il est le plus expérimenté, avec 299 grands prix au compteur. Schumacher, après avoir raconté aux médias que, finalement, il ne manquait pas de place puisqu'il n'y avait en effet pas eu d'accident, s'est rétracté en voyant les images à la télévision et s'est excusé le lendemain par l'intermédiaire d'un communiqué publié sur son site internet. Cela n'avait rien changé à la pénalité que lui avait infligé la FIA : un recul de 10 places sur la grille de départ du GP de Belgique.
Hier, le septuple champion a à nouveau présenté ses excuses, de façon plus personnelle, mais pas encore en "face à face" : "J'ai reçu un message de sa part aujourd'hui, un SMS." a déclaré Barrichello, à la veille des essais du 300è GP de sa carrière. "Je lui ai simplement répondu merci, et qu'il n'y avait aucun problème. J'ai accepté ses excuses et je lui ai souhaité un bon week-end. C'est tout. La vie continue, vous savez."
Lors de la conférence de presse de jeudi, dans le paddock de Spa-Francorchamps, Schumacher a expliqué qu'il voulait surtout féliciter son ancien coéquipier d'avoir franchi un cap important : "Oui, je lui ai envoyé un SMS en m'excusant. Mais il y a deux raisons pour lesquelles je l'ai transmis : à la fois pour clarifier la situation de la dernière course - où il avait senti que j'avais voulu le pousser contre le mur alors que ce n'était certainement pas mon intention, et j'en suis désolé, je voulais simplement jouer serré - mais surtout pour le féliciter pour sa 300è participation en Grand Prix ce week-end, car nous nous connaissons bien et nous avons passé beaucoup de temps ensemble chez Ferrari."