Le rassemblement débutera le samedi 4 Septembre à 17h. A la demande des organisateurs, la circulation sera coupée à hauteur de la préfecture. La Ligue des droits de l’Homme interviendra au nom des organisations qui participent au rassemblement. Puis la parole sera donnée à des artistes, des écrivains et des personnalités (Francis Aïqui, Rinatu Coti, Dumè Gallet, Dumè Gambini, Marcel Jureczek, Gaston Pietri….) qui liront des textes (Aragon, Brecht, Eluard, Hikmet, Prévert, Robin…) ou proposeront des sketches, des chants, des morceaux de musique.
Le texte de la Conférence de presse qui s'est tenue ce matin à Ajaccio :
Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité. Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc.
Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale. Ce qui est à l’oeuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.
La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République. Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.
Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, devant la préfecture de Corse à Ajaccio, à 17h.