Le 6 décembre dernier, le journaliste Guillaume Dasquié a été embarqué et mis en garde-à-vue dans les locaux de la DST pendant une quarantaine d’heure. Il est poursuivi pour divulgation de documents classés secret défense et risque jusqu’à cinq ans de prison et 75000 euros d’amende.
Mais quels sont exactement les torts de ce journaliste spécialisé dans les questions de défense et les services secrets et animateur de l’hebdomadaire en ligne Géopolitique.com? Il a osé révéler ce que les citoyens français ont le droit de savoir : les services secrets français en savaient beaucoup plus qu’ils ne voulaient bien le dire sur les événements du 11 septembre 2001. En pratique, Dasquié a réussi à établir, grâce à des documents de la DGSE qu’il a réussi à se procurer, que les services secrets savaient avant le 11 septembre 2001 qu’Al Qaïda projetait des attentats aériens. Et cela n’a du tout plu à la ministre de la défense Michèle Alliot-Marie et encore moins à l’administration Bush.